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Points de vue

Les dix livres qui m’ont le plus marquée

13 octobre 2017
Femme avec mains sur un livre

De nombreuses blogueuses se livrent à cet exercice, d’apparence si simple et en réalité si difficile, présenter les dix livres qui les ont le plus marquées. Bien sûr ici, ce n’est pas un blog lecture, mais comme la lecture est tout de même l’une de mes passions et que cette rubrique sur mon blog, points de vue, me permet de vous parler de tout ce qui compte à mes yeux et dont je ne peux vous parler ailleurs, j’ai eu envie, à mon tour, de vous partager mon amour des livres en me prêtant à ce petit défi.

Voici donc les dix livres qui m’ont le plus marquée tout au long de ma vie. Le choix a été rude, la concurrence forte. Il y a notamment des livres qui ont fortement imprégné mon enfance, dans mes tous débuts de la lecture, mais que j’ai choisi de ne pas citer parce que, s’ils ont été très puissants à l’époque, ils n’ont pas eu la même répercussion à long terme sur mon existence que ceux que je vais vous présenter.
Il est malgré tout évident qu’il en manque, que je vous en cite certains aujourd’hui que je ne vous citerais peut-être pas dans un an, parce qu’ils font plus écho en moi aujourd’hui à cause d’un état émotionnel particulier ou d’un tas d’autres paramètres.
Enfin, gardez bien à l’esprit qu’il s’agit bien des dix livres qui m’ont le plus marquée, qui ont laissé un souvenir, une émotion, forts et indélébiles en moi, mais cela ne signifie pas pour autant que les dix livres que voici sont mes dix livres préférés.
Et comme ils m’ont chacun laissé une marque indélébile pour des raisons si différentes qu’il m’est impossible d’en faire un classement par ordre d’importance, je vous les présente par ordre alphabétique.

Au nom de tous les miens, Martin Gray

Au nom de tous les miens

Résumé

De la guerre, le petit Martin connaîtra tout : les privations, les humiliations, la peur durant le temps passé au ghetto de Varsovie, l’horreur absolue des camps nazis à Treblinka, la fureur de vivre quand il s’en échappera caché sous un camion, l’abattement et aussi le suprême courage quand il apprendra qu’il a perdu tous les siens.
Et puisqu’il faut bien vivre, il s’engagera ensuite dans l’Armée rouge, puis partira aux États-Unis. Enfin, la paix reviendra. Martin reconstruit alors sa vie et rencontre le grand amour en la personne de Dina. C’est dans le sud de la France, par une journée d’été éclatante, que le destin le blessera à nouveau – à mort – en décimant ceux qui lui sont le plus chers. Ce récit de vie, extraordinairement dramatique, a fait le tour du monde et touche encore aujourd’hui des millions de lecteurs, car son message de courage, mais aussi d’espérance, est universel.

Pour moi

Ce livre m’a profondément bouleversée tant par le drame ou plutôt les drames qu’il raconte que par le message d’espérance qu’il transmet. Je suis une personne résolument optimiste et je m’en rends d’autant plus compte à présent que j’ai traversé de vraies périodes de souffrance ; ce qui ressort de ce livre, le courage et l’espoir, un amour toujours renouvelé de la vie, fait écho à quelque chose de profondément ancré au fond de moi et me porte dans les moments où j’ai tendance à l’oublier.

Au-delà de ce message d’espérance, ce sont des images très précises qui me sont restées. Aujourd’hui je serais absolument incapable de raconter le déroulement du livre en détail, mais il y a comme des photos qui se sont imprimées dans ma tête à tout jamais. J’ai beaucoup lu sur la Shoah, mais aucune de mes lectures ne m’a laissé cette impression de percevoir si nettement certaines images qu’il me semble presque qu’elles font partie de mes souvenirs.
Peut-être est-ce le fait que jamais, Martin Gray ne raconte les choses en y mettant du drame. Il les décrit parce qu’elles étaient ainsi, avec une certaine simplicité qui les rend encore plus réelles.
Je ne pourrai jamais plus entendre le mot excavatrice sans ressentir une douleur dans la poitrine et un goût amer dans la bouche ; ce sont ces détails, de toutes petites choses qui deviennent tellement présentes, qui rendent ce bouquin aussi marquant.

Harry Potter, J.K. Rowling

HP3 Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban, JKR Folio junior

Résumé

Harry Potter, un petit garçon orphelin vivant chez un oncle et une tante n’ayant que peu d’égards pour lui, découvre un jour qu’il possède des pouvoirs magiques et qu’il est loin d’être le seul dans se cas. Son histoire et tout un pan du monde lui ont été cachés.
En commençant sa scolarité à Poudlard, l’école de sorcellerie, il va non seulement apprendre à utiliser la magie, rencontrer amitiés et rivalités, mais aussi découvrir les côtés les plus sombres de cet univers qui s’offre à lui.
Au cours des sept tomes de la saga, il prendra peu à peu conscience du rôle qu’il a, bien malgré lui, à jouer dans la sauvegarde du monde dans lequel il vit et se battra pour ses valeurs et la vie de ceux qu’il aime.

Pour moi

Harry Potter est typiquement l’un de ces bouquins que je ne pourrais pas classer dans mes livres préférés. Je trouve la psychologie des personnages trop simpliste, l’univers trop manichéen et les quelques tentatives entamées pour casser cette impression bien trop survolées pour être vraiment intéressantes.
Pourtant, cet univers a profondément marqué la fin de mon adolescence (j’ai découvert tard) et imprégné ma vie.

HP m’a apporté du rêve, des souvenirs inoubliables. C’est justement grâce à cet univers pas assez fouillé que j’ai pris un plaisir indicible à écrire des fan fictions pour combler tous ces trous laissés dans l’histoire et dans la psychologie des personnages par l’auteur, et à en lire, aussi. C’est l’écriture de ces fan fictions qui m’a permis de prendre confiance en moi, en les publiant sur un site internet et en lisant les commentaires que l’on a pu me faire.
Harry, c’est aussi les rencontres en réel avec tous les gens de ce site internet auxquelles je me suis rendue, ces moments de rire, de jeux, de joie et d’échange avec des tas de gens si différents et partageant une passion commune.
Enfin, Harry Potter, ce sont mes premiers livres lus en anglais et une progression brutale et rapide dans mon apprentissage du vocabulaire de la langue de Shakespeare.

Cette saga, c’est un peu comme une personne de ma famille, elle est imparfaite mais j’adore passer du temps avec elle, je m’y sens bien, heureuse et elle fait partie de moi.
J’ai choisi la couverture du tome 3, Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban, parce que je crois qu’il reste mon tome préféré, tant parce que l’on commence vraiment à y flairer le passé, ses fantômes et ses mensonges, que parce qu’il se termine avec une histoire de voyage dans le temps très très bien gérée et que j’adore ça !

La bête humaine, Emile Zola

La bête humaine

Résumé

Un mécanicien de locomotive, tourmenté par une lourde hérédité, et qui ne s’entend vraiment qu’avec sa machine… Une femme qui semble née pour faire le malheur de tous les hommes qui l’approchent… Un juge pétri de préjugés, prêt à renier la justice au profit de l’intérêt social ou politique… Tels sont les personnages de ce drame, un des plus sombres qu’ait imaginés le romancier des Rougon-Macquart.
Vivante et précise comme un reportage, puissante comme une épopée, son évocation du monde des chemins de fer au moment de leur âge d’or va de pair avec la vision d’une humanité en proie à ses démons héréditaires et sociaux – l’alcoolisme, la misère -, et chez qui la jalousie et la convoitise charnelle portent le meurtre comme la nuée porte l’orage.

Pour moi

J’ai beaucoup de mal avec Zola. J’en ai entamé d’autres, que je n’ai jamais finis. Pourquoi la bête humaine m’a-t-elle pénétrée tout autrement ? Je ne sais pas bien.
J’ai piqué ce livre à mon frère, qui l’étudiait en première. Moi, j’avais quatorze ans et aujourd’hui, si j’avais une fille de quatorze ans je ne sais pas si je lui laisserais lire ça…

Ce livre m’a fait l’effet d’une décharge électrique. Des images, des scènes se sont gravées en moi et je n’ai jamais pu les oublier. Le meurtre entraperçu par Jacques dans un train filant à toute allure dans la nuit, le suicide de Flore dans le tunnel… Quand je l’ai relu il y a quelques mois, j’ai été très perturbée de n’avoir pas été plus marquée par des scènes encore bien plus traumatisantes, de ne pas avoir été plus choquée par le sang, le sexe…

Mais ce n’est pas ça qui m’avait frappée. Ce livre, pour mon esprit d’adolescente, était différent de tout ce que j’avais lu. Dans un univers qui me plaisait beaucoup (j’aime beaucoup les trains), un monde cru, violent, dérangeant et glauque était décrit en détails mais avec une sorte de nudité sans affect. J’étais fascinée par tout ce décor du XIXème siècle si parfaitement retranscrit, par toute cette ambiance des chemins de fer, et au milieu de cette immersion passionnante, on me parlait d’horreur, de pulsions et d’injustice comme on m’aurait raconté la pluie et le beau temps.
J’en suis restée profondément troublée et, même si aujourd’hui ce ne sont pas du tout les mêmes scènes qui m’ont frappée, le sentiment reste intact à la relecture.

La nuit des temps, René Barjavel

La nuit des temps

Résumé

Dans l’immense paysage gelé, les membres des Expéditions Polaires françaises font un relevé sous-glaciaire. Un incroyable phénomène se produit : les appareils sondeurs enregistrent un signal. Il y a un émetteur sous la glace…
Que vont découvrir les savants et les techniciens venus du monde entier qui creusent la glace à la rencontre du mystère ? « La nuit des temps », c’est à la fois un reportage, une épopée mêlant présent et futur, et un grand chant d’amour passionné.
Traversant le drame universel comme un trait de feu, le destin d’Elea et de Païkan les emmène vers le grand mythe des amants légendaires.

Pour moi

Encore un de ces livres très marquants et pourtant, que je ne classerai pas dans mes favoris. Un peu trop cliché peut-être.
Ce livre m’a d’abord et profondément bouleversée par sa fin. Je suis restée pendant trois jours avec au creux de l’estomac une sensation d’horreur et de vide après avoir refermé le livre sur la dernière page.
La façon dont l’auteur a décidé de tout achever en détruisant purement et simplement tout ce qu’il avait construit m’a laissée horrifiée et admirative. Rien que pour cela, ce livre a sa place ici.

Evidemment, le récit aussi m’a marqué, et ce que j’ai trouvé le plus étonnant, ça a été à quel point, en le relisant, je l’ai trouvé toujours aussi marquant que la première fois, et à quel point les raisons en étaient différentes.
Lors de ma première lecture, j’étais obnubilée par l’histoire d’Eléa. C’était la seule chose qui m’intéressait, m’exaltait et me rendait fébrile.
Lors de ma seconde lecture au contraire, il m’a semblé qu’au fond cette histoire n’avait absolument aucune importance. Ce qui m’a profondément touchée alors, ça a été la relation, bien présente et touchante dans sa discrétion, entre Léonova et Hoover ; ou même cette famille que l’on retrouve souvent devant sa télévision et qui symbolise tellement la société dans laquelle vit l’auteur…
Le fait que ce livre puisse offrir deux facettes aussi différentes et aussi marquantes l’une que l’autre en fait pour moi une réussite, malgré ses défauts.

Le seigneur des anneaux, de J.R.R. Tolkien

Le Seigneur des Anneaux

Résumé

Le Seigneur des Anneaux est une trilogie qui raconte la fin du Troisième Âge de la Terre du Milieu, monde imaginaire peuplé d’humains et d’êtres fantastiques (elfes, nains, hobbits…). Bilbon le Hobbit décide de quitter la Comté et laisse pour héritage à son neveu Frodon sa maison et un anneau qu’il avait trouvé lors de ses aventures de jeunesse. Après de longue recherche, un magicien, Gandalf, apprend qu’il s’agit en fait de l’Anneau Unique, objet de pouvoir de Sauron le ténébreux, qui le cherche afin de conquérir la Terre du Milieu. Face à cette découverte, Gandalf demande à Frodon de prendre la route pour empêcher Sauron de retrouver l’Anneau. Commencera alors le voyage de la Communauté de l’Anneau dont l’objectif désespéré sera sa destruction, dans la forge qui l’a vu naître au cœur du Mordor. Mais entre ennemis, guerres et convoitise, la communauté sera peu à peu dispersée et pour le porteur de l’Anneau, la mission deviendra vite douloureuse et sans espoir…

Pour moi

Le Seigneur des Anneaux représente ma découverte émerveillée de l’Heroic Fantasy. Je sais qu’il existe mille et un romans passionnants et encore meilleurs que l’œuvre de Tolkien dans ce genre de littérature, mais jamais je n’ai réussi à prendre autant de plaisir qu’avec cette trilogie.
L’entrée dans cet univers m’a entraînée dans des rêveries sans fin de grands espaces, d’héroïsme, d’amitié, d’amour…

Je me suis sentie fascinée par l’infinité des possibilités que recelait un univers où la géographie est imaginaire, les créatures le sont aussi et où la magie existe.

Les valeurs de courage et d’amitié sont très belles dans cette trilogie et me touchent particulièrement.
Mention spéciale à Sam, qui est pour moi le véritable héros de cette saga, mais aussi à Merry et Pippin, profondément touchants dans leur maladresse et leur amitié indéfectible, ou encore à Gimli et Legolas, qui à force de respect et de courage ont appris à s’aimer.
Au-delà du fantastique et du scénario proprement dit, ces relations sont racontées presque sans y penser, avec une simplicité qui me les rendent très fortes.

Les fourmis, Bernard Werber

Les fourmis

Résumé

Le temps que vous lisiez ces lignes, sept cents millions de fourmis seront nées sur la planète. Sept cents millions d’individus dans une communauté estimée à un milliard de milliards, et qui a ses villes, sa hiérarchie, ses colonies, son langage, sa production industrielle, ses esclaves, ses mercenaires… Ses armes aussi. Terriblement destructrices. Lorsqu’il entre dans la cave de la maison léguée par un vieil oncle entomologiste, Jonathan Wells est loin de se douter qu’il va à leur rencontre. A sa suite, nous allons découvrir le monde fabuleusement riche, monstrueux et fascinant de ces « infra terrestres », au fil d’un thriller unique en son genre, où le suspense et l’horreur reposent à chaque page sur les données scientifiques les plus rigoureuses. Voici pour la première fois un roman dont les héros sont des… fourmis.

Pour moi

Si mon tome préféré de la trilogie est sans conteste possible le troisième, la révolution des fourmis, je place ces trois livres dans un tout qui a sa place ici.
Werber, par la suite, m’a vite exaspérée, de par un style trop répétitif, des obsessions agaçantes, une façon de jouer les pseudo scientifiques avec beaucoup trop d’approximations à mon goût.
Mais la découverte de cette trilogie a été une vraie révolution pour moi.
Au-delà d’un style fluide qui nous embarque vite, au-delà du plaisir de découvrir une vie animale décrite avec beaucoup de détails, l’originalité du thème abordé et cette façon immersive de nous plonger tant dans l’univers des humains que dans celui des fourmis pour les faire converger étaient très nouveaux pour moi et m’ont totalement enchantée.
C’était une façon si nouvelle d’aborder les choses, un sujet à la fois si plein d’imagination et de science mêlés que le mélange a énormément pris et que ces livres restent aujourd’hui parmi mes références récurrentes.

Mention spéciale pour le troisième tome, car je me suis aussitôt sentie incluse dans ce groupe de jeunes, à la fois groupe d’amis, groupe de musique, créateurs de nouvelles idées et révolutionnaires. Je m’imaginais à la perfection parmi eux et parfois, j’avais seulement envie que le livre se cantonne à raconter leur révolution, leur camp si merveilleux dans le lycée pris d’assaut sans que jamais plus rien ne vienne troubler leur nouvelle vie.
De près ou de loin ce passage du livre m’a beaucoup inspirée.

Les survivants, Piers Paul Read

Les survivants

Résumé

Vendredi 13 octobre 1972, le Vol 571 Fuerza Aérea Uruguaya transporte une équipe de rugby uruguayenne, les Old Christians, avec leurs familles et leurs amis, en direction du Chili pour une tournée de matchs de rugby. À la suite d’une erreur de navigation, l’avion heurte une montagne au beau milieu de la Cordillère des Andes, perd sa queue et ses ailes, et s’écrase à plus de 3 600 mètres d’altitude. L’avion étant blanc, il est impossible aux secours de le distinguer dans la neige. Une épopée tragique et extraordinaire commence pour les survivants, qui affamés finiront par se nourrir du corps des défunts pour assurer leur survie et organiser eux-mêmes une expédition de secours à travers les montagnes.

Pour moi

J’ai lu ce livre il y a dix-huit ans, aujourd’hui encore mes souvenirs sont précis et provoquent toujours les mêmes émotions vives en moi.
Ce n’est pas cette histoire de chair humaine qui m’a bouleversée. Non, même si bien sûr c’est important et cela suscite chez les survivants beaucoup de questionnements et de souffrance, c’est presque accessoire à mes yeux.

C’est la description de chaque petite et grosse souffrance du quotidien pour ces hommes malades, blessés, frigorifiés et seuls qui m’a profondément et durablement chamboulée. La description de chaque détail, même trivial, est très précise et on se sent vite emporté au milieu d’eux, à contempler leur lutte, leur courage, leurs efforts et leurs renoncements.

En fait je me rends compte que je ne peux toujours pas totalement, aujourd’hui, expliquer ce qu’il s’est passé pour moi avec ce livre, mais rien n’a jamais plus été tout à fait comme avant, après ma lecture. Pendant des mois j’ai cherché des articles de journaux, des reportages, jusqu’à aller faire des recherches à la BNF, pour en savoir plus. C’était comme une obsession, une drogue. J’avais l’impression que ces gens étaient devenus mes amis et que ne plus chercher de leurs nouvelles, c’était les abandonner. J’ai mis très longtemps à pouvoir me détacher de ces noms que je connaissais par cœur, à cesser de rabattre les oreilles de mon entourage avec cette histoire, comme s’il s’agissait de mes propres souvenirs.

Marche ou crève, Stephen King

Marche ou crève

Résumé

Mieux que le marathon… la Longue Marche. Cent concurrents au départ, un seul à l’arrivée. Pour les autres, une balle dans la tête. Marche ou crève. Telle est la morale de cette compétition… sur laquelle une Amérique obscène et fière de ses combattants mise chaque année deux milliards de dollars.
Sur la route, le pire, ce n’est pas la fatigue, la soif, ou même le bruit des half-tracks et l’aboiement des fusils. Le pire c’est cette créature sans tête, sans corps et sans esprit qu’il faut affronter : la foule, qui harangue les concurrents dans un délire paroxystique de plus en plus violent. L’aventure est formidablement inhumaine.
Les participants continuent de courir en piétinant des corps morts, continuent de respirer malgré l’odeur des cadavres, continuent de vouloir gagner en dépit de tout., Mais pour quelle victoire ?

Pour moi

J’ai lu énormément de Stephen King. Si j’ai beaucoup de mal avec l’esprit souvent trop glauque de ses romans, quelque chose de trop sombre et de trop négatif dans sa vision globale des hommes, une force irrésistible me pousse toujours à en lire encore.
Stephen King a un talent rare et qui m’émerveille totalement, qui fait de lui malgré tout ce que je lui reproche l’un des meilleurs auteurs que je connaisse : il a la capacité de créer des microcosmes d’un réalisme et d’une cohérence époustouflants. En quelques pages, il sait nous décrire toute une foule en nous donnant l’impression nette que l’on connaît très bien chacun des acteurs de cette foule et que l’on perçoit parfaitement chaque interaction, chaque lien entre tous ces gens. King sait placer chaque élément de décor, chaque personnage, avec une justesse incroyable qui fait, tout simplement, qu’il sait donner la vie dans ses livres.
Je devais donc absolument placer l’un de ses romans dans ma sélection.

Marche ou crève, c’est une course psychologique contre la mort. Ce livre nous tient en haleine et nous interdit de nous arrêter, exactement comme ces marcheurs. En seulement quelques dizaines de pages, il parvient à faire vivre avec beaucoup de réalisme ces cent jeunes garçons, qu’il nous semble, pour une partie en tout cas, finir par connaître. Tout en nous posant la question du sens profond de cet instinct de survie qui fait avancer encore et toujours envers et contre tout, il nous plonge lentement dans l’horreur et la souffrance, tout en nous offrant des bulles d’optimisme avec ces liens éphémères qui se tissent entre ces jeunes gens désespérés.
Quand on termine le livre, on est hébété, ahuri, soulagé et totalement démuni. C’est un sentiment puissant que je n’ai jamais pu oublier.

Point de rupture, Matthew Stover

Point de rupture

Résumé

Six mois ont passé depuis la bataille de Geonosis, où débuta la fratricide Guerre des Clones. Le Maître Jedi Mace Windu est désormais général dans la Grande Armée de la République, mais c’est aussi et surtout en tant qu’ancien professeur de la Jedi Depa Billaba qu’il part sur son monde natal, Haruun Kal, pour retrouver la trace de son ancienne Padawan. Un message provenant de la planète occupée par les Séparatistes, où Depa est partie former des guérilleros, est parvenu jusqu’à lui : un enregistrement faisant état d’un massacre perpétré, semble-t-il, par Depa. Le Conseil Jedi a peur qu’elle ait succombé à la folie, ou pire : au Côté Obscur. Mace fut son mentor. Lui seul peut la retrouver, savoir ce qui lui est arrivé et la sauver des ténèbres.

Pour moi

J’aime énormément l’univers de Star Wars, j’ai donc lu un certain nombre de livres de la littérature très fournie, officielle et moins officielle, qui raconte l’histoire de la Galaxie.
Toutefois je n’aurais jamais cru qu’un roman sur ce thème, très riche mais peu impliquant, émotionnellement, puisse faire partie des dix ouvrages qui m’ont le plus marquée dans toute ma vie. Mais c’était avant de lire point de rupture.

Oui, c’est l’univers Star Wars, que l’on aime ou que l’on n’aime pas, que j’aime personnellement. Mais ce livre, tout en s’inscrivant avec beaucoup de détails et de cohérence dans cet univers, va bien plus loin.
Ce livre parle guerre, introspection, philosophie, obscurité et lumière, recherche d’identité, foi, politique, et tout ça tout en étant fondamentalement un roman d’action. Comment Matt Stover a-t-il réussi ce tour de force ?
Peut-être parce qu’on sent à quel point il aime Mace Windu, son personnage fétiche, à quel point il aime creuser tant ses forces que ses faiblesses. Stover fait de ce personnage puissant et distant un homme sensible et proche de nous.

Je suis sortie de ce bouquin… Oui, j’ai vraiment eu le sentiment d’en sortir comme je m’extirperais difficilement d’une jungle hostile, comme celle de la planète Haruun Kal… Je suis donc sortie de ce bouquin avec une sensation de… Waou, c’est puissant, c’est fort. Un poids sur la poitrine, une émotion, de l’angoisse, des pistes de réflexion plus que des réponses.
Stover traite avec beaucoup de justesse et de réalisme (si on peut parler de réalisme dans un roman de fiction) des enjeux de la guerre, des combattants qui perdent toutes les valeurs pour lesquelles ils ont commencé à se battre, de la confusion, de la haine, de la violence, de la recherche de son identité, de son véritable combat, dans un monde où la nature et les hommes sont hostiles et si profondément enfoncés dans le sang et le combat qu’ils en ont totalement perdu le but et la raison.
C’est vertigineux et profondément bouleversant.

Rébecca, Daphné du Maurier

Rébecca

Résumé

En épousant Maxim de Winter, la narratrice a-t-elle pris conscience qu’elle liait désormais son existence à une mystérieuse demeure, Manderley, et à un fantôme, Rebecca, la première épouse de Maxim ? A travers Manderley, par la voix de Mrs. Danvers, la gouvernante, dans les réactions de Maxim, à l’occasion d’événements apparemment futiles, il semble que Rebecca continue d’exercer une influence à la limite du surnaturel et du morbide. Peu à peu l’angoisse se précise. Rebecca est morte noyée et plusieurs indices permettent de supposer qu’il ne s’agit ni d’un suicide ni d’un accident. Avec une puissance d’évocation toute en nuances, Daphné du Maurier fascine le lecteur et l’entraîne à la découverte d’inquiétantes réalités sans quitter le domaine familier de la vie quotidienne. Les moindres détails se chargent de signification, l’atmosphère de sourde hostilité dessine peu à peu les contours d’un drame dont la défunte Rebecca est à la fois la victime et l’inspiratrice.

Pour moi

Dans ce livre, c’est l’ambiance qui est extraordinairement marquante. On pourrait presque se moquer du scénario et de ce qu’il adviendra aux personnages, tant l’atmosphère est incroyablement prenante. Rébecca est partout, on la sent, on la piste, on l’entend, on la renifle, on la frôle… Dans un décor à couper le souffle, décrit avec poésie et finesse, la beauté des lieux ne peut en retirer ce doux sentiment d’oppression, jamais trop lourd, mais jamais absent, qui s’insinue dans une vie quotidienne que l’on se retrouve très rapidement à vivre à la place de la narratrice.

Daphné du Maurier est douée pour les ambiances, pour distiller ce qu’il faut d’angoisse, de malaise, sans jamais en mettre trop, nous maintenant durant tout le livre dans ce sentiment de nervosité, de doute mêlés de curiosité et d’appréhension.

Pour ne rien gâcher, j’estime que la fin de Rébecca fait partie des fins les plus réussies que j’aie lues, au diapason de tout le livre en fait, à la fois abrupte, angoissante et sans que les mots, les terribles mots, ne soient jamais écrits en toute lettre. Toute en subtilité, la fin vient nous achever insidieusement comme tout le livre nous a insidieusement angoissé.

J’ai lu ce livre pendant mon adolescence, il y a dix-huit ou dix-neuf ans à peu près. Je n’en avais rien oublié, sans l’avoir relu depuis. Pourtant, quand je me suis enfin décidée à le relire il y a peu de temps, j’ai eu la surprise de retrouver parfaitement intactes toutes les émotions que je vous ai décrites. Le livre avait exactement le même pouvoir que la première fois, ce qui est à mon sens un gage de grande qualité.

A vous maintenant.
Quels sont les livres qui vous ont le plus marqués ? Prêtez-vous à l’exercice en commentaire !
Y a-t-il des livres que vous avez lus parmi ma sélection ? Qu’en avez-vous pensé ?
Y en a-t-il que je vous ai donnés envie de lire ?

Les dix livres qui m’ont le plus marquée was last modified: octobre 13th, 2017 by Flo
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4 commentaires

Azylis 13 octobre 2017 at 10 h 14 min

Je crois que je serais bien incapable de faire cet exercice !
Je garde rarement un livre en mémoire ou alors il y en a trop qui me restent en tête pour pouvoir faire une sélection !

Répondre
Flo 14 octobre 2017 at 12 h 47 min

En fait, je pense que ce serait un exercice à renouveler tous les ans. Pour moi c’est autant une présentation des choses que j’ai aimées qu’un décryptage de mon état d’esprit et de ma psychologie.
Dans un an, peut-être que ma sélection serait toute autre.
Je ne sais pas si je suis convaincue par mes propres choix, ni si je ne voudrai pas en changer un ou deux dans une semaine, ce que je sais c’est que tout ce qui est ici, c’est mon patrimoine, une part de mon coeur, de mes émotions et de mes références au quotidien. Et je suis heureuse de faire découvrir ou redécouvrir ces livres.
Après, savoir si j’ai vraiment réussi l’exercice ou pas, en fait je pense que ce n’est pas si important.
Merci pour ton passage, au plaisir de te lire !

Répondre
Au fil des pages 13 octobre 2017 at 15 h 39 min

Au nom de tous les miens m’a carrément secoué, pour ma part!

Répondre
Flo 14 octobre 2017 at 12 h 58 min

Je pense que ce livre ne peut pas laisser indifférent, en effet !
Merci beaucoup pour ton passage, je découvre ton blog, il est super fourni, c’est génial et très inspirant quand on cherche quoi lire !

Répondre

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portrait Florie créatrice du blog Dimension Flo Je suis Flo, née en 1985 (faites le calcul)), habitant à Montpellier, conseillère en naturopathie et slow beauty, musicothérapeute et grande expérimentatrice de la vie. Dans ma dimension, on parle cosmétiques maison, aromathérapie, e-liquides DiY, cuisine, toutes ces petites choses que l’on peut faire soi-même, qui rendent la vie meilleure et la simplifient. Mais surtout, ici, on découvre, on fait découvrir, on échange et on partage. Non-voyante, je ne m’adresse pas à un petit monde fermé de gens qui me ressemblent. Je m’adresse à vous tous et toutes, qui pouvez voir mais oubliez parfois qu’il existe d’autres façons de regarder, mais aussi à vous tous et toutes, qui comme moi ne voyez pas mais pouvez faire énormément et partager vos expériences.

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