Je ne vous parle pas souvent de ma vie, des anecdotes de mon quotidien. D’ailleurs, aujourd’hui, je ne vais pas vraiment déroger à la règle, puisque c’est surtout Elba, ma merveilleuse chienne guide et complice du quotidien, qui sera la vedette de mon article.
Elba, magnifique golden retriver qui va sur ses huit ans, animal incroyablement bien dressé et futé, qui sait m’éviter les obstacles, me trouver les passages piéton ou les escaliers, retrouver une boutique dans laquelle on a déjà mis les pieds même une seule fois, sauf si c’est un endroit qui ne lui plaît pas, parce qu’elle a aussi ses petites idées bien à elle.
Elba, grosse peluche qui adore les câlins, qui couine et chante comme une hystérique pour exprimer son bonheur chaque fois qu’elle a une peluche dans la gueule.
Elba enfin, et c’est l’objet de cet article, qui m’a fait vivre depuis que je vagabonde partout avec elle de grands moments de rire mais aussi de perplexité face aux réactions humaines qu’elle suscite. Allez, installez-vous confortablement, je vais vous compter quelques petites anecdotes savoureuses.
Un chien guide surdoué
Je suis à un arrêt de bus, à Maisons-Alfort. Elba est assise à ma gauche, attentive et prête à entrer en action quand j’aurai besoin d’elle.
Un bus arrive et, comme je sais qu’il y a plusieurs lignes qui passent par là, je me tourne vers la seule personne qui attend à l’arrêt avec moi, une dame d’une soixantaine d’années.
« Excusez-moi, c’est quel bus celui-ci, s’il vous plaît ? »
C’est d’un ton légèrement accusateur que la brave femme me répond, comme si ce qu’elle me dit est tellement évident que je suis idiote de ne pas y penser toute seule.
« Mais votre chien, il peut bien vous le dire, lui ! »
Ah oui, suis-je bête, pourquoi je n’ai pas demandé à Babou ? C’est vrai que les chiens savent lire, et qu’en plus de cet incroyable talent, ils savent parler pour nous raconter ce qu’ils lisent.
Ca, c’est ce que j’ai pensé, par la suite, et que j’ai fortement regretté de ne pas lui avoir dit. Mais sur le coup, je vous avoue que j’ai été tellement interloquée que j’ai bafouillé quelque chose au sujet du fait que les chiens ne savaient pas lire avant de monter dans le bus pour demander le numéro de la ligne au chauffeur.
Un chien guide maltraité
Je suis assise dans le RER avec monsieur Flo. Nous sommes plutôt bien habillés pour je ne sais quelle occasion. Elba, couchée sous mon siège, aime bien voir ce qu’il se passe et elle commence à sortir la tête pour observer, frottant au passage sa truffe baveuse contre mon pantalon.
Je lui dis d’arrêter, accompagnant mes paroles d’une main posée sur sa tête pour la repousser doucement sous le siège. A cet instant précis, une voix péremptoire s’élève depuis l’autre côté de l’allée.
« Arrêtez de maltraiter votre chien.
— Pardon ? je demande, pas certaine d’avoir bien compris.
— Arrêtez de maltraiter votre chien, répète la femme, sûre d’elle et méprisante. »
Je devrais peut-être simplement l’ignorer, ou lui demander de se mêler de ses affaires. Mais comme toujours, je réagis dans l’instant et je lui explique, en tentant de ne pas paraître sur la défensive, que non je ne maltraite pas mon chien, que je lui ai simplement dit de rentrer sa tête sous le siège. J’adore ma fifille, je ne lui veux que du bien, ça se voit au premier coup d’œil, alors je pense que ma petite réponse suffira.
Au lieu de cela, son ton devient plus tranchant encore et elle me rétorque :
« Je vous ai vue, vous maltraitez votre chien. Je suis assistante vétérinaire, je sais ce que je dis. »
Ah oui, avec cet argument imparable, je n’ai plus qu’à m’incliner. Je veux dire, c’est pas comme si les vétérinaires n’avaient pas la science infuse, pour sûr, ils ne se plantent jamais, j’en sais quelque chose ! Alors leurs assistantes, vous imaginez bien que c’est au moins le même niveau !
Non mais sérieusement, je n’ai absolument rien contre les vétérinaires et leurs assistants, mais visiblement ça ne place pas à l’abri de débiter des absurdités.
Bon, là non plus, sur le coup, je n’ai pas dit ça. Non, j’ai juste essayé de la raisonner, en me disant que mince, elle avait pu mal estimer la situation, qu’elle aurait pu être un peu moins désobligeante, mais qu’elle allait finir par comprendre que je ne maltraitais pas ma chienne. Non parce que c’était important pour moi quand même, de rétablir la vérité et de ne pas être perçue comme un bourreau.
Sauf que la brave assistante vétérinaire a commencé à monter sur ses grands chevaux, sûre de son bon droit et de se battre contre la maltraitance animale à l’état pur. Quand on a commencé à s’apercevoir que la moitié du wagon s’intéressait à la scène, monsieur Flo a fini par prendre les choses en main en demandant à la charmante dame de se mêler de ses affaires. Sur quoi, en prenant un air outré, elle a changé de wagon.
Un chien guide exploité
Je suis dans le métro parisien, je ne fais rien de particulier, j’attends sagement d’arriver à ma station. Une femme d’une quarantaine d’années s’approche alors de moi et me demande sans autre préambule, avec ce ton supérieur que je connais bien de ceux qui croient tout savoir :
« Vous n’avez pas honte de faire travailler ce chien ? »
Ah bah c’est sûr que les chiens qui passent leur journée enfermés seuls dans un appartement à attendre le retour de leur maître, ça n’a rien de honteux et ils sont beaucoup plus heureux.
Les chiens, ce qu’ils préfèrent au monde, c’est être en compagnie de leur maître. Les races telles que les labradors ou les golden adorent pour la majorité apprendre et mettre en pratique ce qu’ils apprennent.
Elba vit 24 heures sur 24 près de moi, passe ses journées dehors à marcher, à travailler, à montrer ce qu’elle sait faire et à être félicitée pour ça ; tout ce qu’elle aime, en somme. Et quand je vois la folie qui la prend dès que j’attrape son harnais le matin, l’énergie qu’elle met à s’engouffrer à l’intérieur et la façon dont elle trépigne et couine si jamais je tarde un peu trop à mettre mes chaussures, je n’ai aucun doute sur le fait que ma Boubouille est sans doute l’un des chiens les plus heureux du monde. Alors non, madame, je n’ai pas franchement honte. Par contre il me semble que la honte serait un sentiment qui m’effleurerait un poil si je me permettais de poser ce genre de questions stupides à des inconnus.
Oui, vous avez deviné, tout ça, je l’ai pensé très fort, mais trop tard. Sur le coup, j’étais abasourdie qu’une inconnue me pose une telle question sans se sentir gênée le moins du monde et je crois que je me suis contentée de hausser les épaules avant de quitter la rame parce que j’étais arrivée.
Un chien guide aveugle
Celle-là, elle se passe du moindre commentaire. Je suis encore et toujours dans le métro quand une dame, encore une, (les hommes sont peut-être simplement plus timides mais pensent tout autant d’absurdités), vient vers moi et me dit d’un ton plein de pitié :
« Le pauvre, votre chien, il est aveugle. »
Et moi, je ne suis pas sourde et parfois, je me demande si ça ne vaudrait pas mieux.
Un chien guide mal guidé
Je suis aux Quatre temps, centre commercial de la Défense. Je monte un escalator, puis arrivée en haut je m’engage dans une allée.
J’entends une voix, dans mon dos, appeler : « Mademoiselle ! » Au début, je pense que ce n’est pas pour moi, il y en a un tas des demoiselles. Mais la voix insiste et, comme j’ai l’impression qu’elle me suit, je finis par m’arrêter et me retourner.
Je fais face à une dame d’un certain âge, d’après mon estimation vocale, qui est tout simplement en train de m’engueuler. Oh, de m’engueuler gentiment, sans hausser le ton, mais je reconnais parfaitement cette façon de parler de celle qui sait à celle qui ne sait pas et devrait savoir.
« Vous n’avez pas fait le petit geste ! »
Oui, comme vous, je ne comprends absolument rien et l’exprime à mon interlocutrice avec un « Pardon ? » un brin surpris.
« Le petit geste, pour votre chien, en haut de l’escalator !
— Euh, quel petit geste ?
— Pour indiquer à votre chien qu’il faut sauter à la fin de l’escalator ! Sinon il peut se coincer les pattes, se mettre à saigner, il faut faire le petit geste ! »
Bon, je vous avoue que me faire parler sur ce ton par une inconnue qui ne connaît visiblement rien, ça a quelque chose d’agaçant. Mais je garde mon calme, j’essaie en tout cas, je m’efforce simplement de prendre le même ton péremptoire pour lui répondre.
« Ecoutez, je suis maîtresse de chien guide depuis six ans, je pense savoir comment m’occuper de mon chien. Elle a l’habitude des escalators, quand elle arrive en haut elle fait un petit saut pour éviter de risquer de se coincer une griffe, elle n’a pas besoin de moi pour le faire.
— Je sais ce que je dis, reprend l’autre en commençant cette fois à s’énerver, il faut faire le petit geste ! Je le sais, je donne aux écoles de chien guide ! »
Ah bah le voilà l’argument fatal qui me manquait, elle donne de l’argent pour les chiens ! Evidemment, avec ça, elle a toute autorité sur la pauvre aveugle pour lui rappeler comment on fait !
La discussion se poursuit quelque peu, de plus en plus surréaliste, avec ce petit geste qui revient comme un refrain à chacune de ses phrases. Ce n’est que bien plus tard que je réalise ce qu’il aurait fallu lui expliquer, même si je doute que ça aurait ébranlé sa certitude de rappeler le règlement à une mauvaise maîtresse qui bénéficie injustement de son argent.
J’aurais dû lui rappeler que c’est moi qui suis aveugle, ma chienne qui a des yeux qui fonctionnent, c’est donc à ma chienne de m’informer de la fin de l’escalator et non l’inverse. Tout simple, mais sur le coup, ça ne m’a même pas traversé l’esprit. Peut-être aussi que je n’avais pas encore rencontré la femme persuadée que mon chien était aveugle à ce moment-là.
Toujours est-il que je finis par m’insurger un peu, en lui disant que je sais ce que je fais et que si elle ne veut pas comprendre, au moins elle peut me laisser tranquille. Elle me fait alors cette déclaration incroyable, d’un ton abrupt et sans appel, avant de tourner les talons :
« Très bien. Si c’est comme ça, je ne donnerai plus ! »
Je tiens sincèrement à faire mes excuses à l’école de chiens guides que j’ai peut-être privée sans le vouloir de sa plus grande donatrice.
Un chien guide très dangereux
Heureusement, il y a aussi les histoires vraiment drôles, comme celle-ci.
Je suis dans le métro, pour changer. Nous sommes le 27 octobre, en début de soirée et il y a un monde fou dans la rame. Je suis debout, comme la plupart des gens.
Tout près de moi, il y a un papa avec son petit garçon, je dirais sept ans. Je n’y prête guère attention, jusqu’à ce que j’entende la petite voix s’exclamer :
« Papa, le chien va me manger ! »
Je souris, j’adore les remarques enfantines. Mais comme je constate que le père ne réagit pas et que l’enfant réitère son inquiétude, je me tourne vers lui et je le rassure. Non, le chien est très gentil, il ne lui fera aucun mal.
Pourtant, le gamin insiste, à la fois inquiet et bien décidé à faire comprendre qu’il y a un réel danger :
« Mais si, il va me manger ! Il va se jeter sur moi et m’arracher tous les os ! »
Là, je commence vaguement à me demander quels films horribles ce papa laisse voir à son enfant pour qu’il ait des idées pareilles. Mais comme le père ne réagit toujours pas, je tente à nouveau de rassurer le garçonnet. Ma chienne ne mange que des croquettes, elle ne mange pas les petits garçons.
« Mais les chiens, ils aiment les os ! Il va m’arracher tous les os pour les manger ! »
Le gamin a vraiment l’air convaincu et je trouve à la conversation quelque chose d’un peu surréaliste. Pourtant, patiente, je lui souris et je lui explique comme je peux que ma chienne ne ronge pas les os qui sont sur les petits garçons, uniquement ceux des animaux lorsqu’ils ne sont plus vivants. Je vous avoue que c’est un peu perturbant de raconter ça à un enfant dans une rame de métro, mais bon, vu que le père s’entête dans son mutisme, il faut bien faire quelque chose pour rassurer ce petit qui a vraiment l’air d’avoir peur.
Le garçon s’adresse alors à son père, je sens bien que c’est de lui qu’il attend une réponse et que je ne le convaincs absolument pas.
« Papa, le chien il va me manger. Moi, à l’école, j’ai mangé le maître aujourd’hui. »
Je trouve ça un peu bizarre, mais les enfants sont débordants d’imagination. Non, ce qui vient carrément m’inquiéter, c’est la réponse du père, dont j’entends la voix pour la première fois :
« Ah bon ? Ce n’est pas bien de manger les gens. »
Il a vraiment l’air de parler sérieusement, lui qui ne disait rien quand son fils s’inquiétait du chien, et je commence à me demander si je n’ai pas basculé sans m’en rendre compte dans un monde fantastique effrayant.
Sur ce, le petit, justifiant avec ses mots d’enfants par le fait qu’il a mangé son maître d’école qu’il est très possible qu’à son tour mon chien le mange, se remet à s’inquiéter de l’éventualité qu’Elba lui saute dessus et lui arrache les os pour les ronger.
De nouveau, le père ne dit plus rien et de nouveau, je m’emploie à le rassurer, à lui expliquer que les chiens ne s’attaquent pas aux petits garçons pour leur arracher les os.
C’est alors qu’une dame, debout juste à côté de moi et qui a assisté à toute la conversation, prend enfin pitié de moi, me pose une main sur l’épaule et m’explique d’où vient mon incompréhension : le petit garçon est déguisé en squelette, probablement essaie-t-il son costume d’Halloween. Cela m’explique son inquiétude pour ses os et le fait que le père ne s’inquiète ni de le rassurer, ni du fait que le petit squelette raconte avoir mangé des gens.
Mais franchement, quelqu’un aurait pu me décrire ça plus tôt, ça m’aurait épargné un grand moment de solitude !
Un chien guide très tendance
Je traverse la station Châtelet-les-Halles à pas rapide, j’ai un rendez-vous important. Brusquement, une femme m’arrête en me posant une main sur le bras.
« Excusez-moi mademoiselle, vous avez fait exprès d’assortir votre manteau à votre chien ? »
Alors celle-là, on ne me l’avait encore jamais faite. C’est vraiment ça qui vous vient à l’esprit en premier en me voyant, au point d’oser venir me poser la question sans aucun préambule, même pas un bonjour ? C’est sûr, mon chien est un accessoire de mode, comme mon sac à main.
Cela dit, j’ironise, mais la remarque était gentille et plutôt appréciatrice. Du coup, j’ai juste rigolé et répondu que non, ce n’était pas volontaire, mais que c’était vrai, avant de souhaiter une très bonne journée à la dame qui n’avait rien d’autre à me dire.
Merci de m’avoir lue, n’hésitez pas à me dire ce que ces petites anecdotes vous inspirent en commentaire !
20 commentaires
Merci pour cet article ! Petit moment de détente (et de fous rires) durant mes révisions !
Bonne soirée. Bises
Avec plaisir ! Ca faisait un moment que je me disais qu'il fallait que je raconte ces ptites histoires.
Bon courage pour tes révisions !
Il est adorable ton blog. J'ai beaucoup ri avec l'anecdote du petit garçon déguisé en squelette
Merci !
Eh oui, j'en souris encore moi aussi. Faut dire que c'était assez improbable !
Merci pour ton passage !
Hello ! J'ai juste dévoré ces petites anecdotes haha. Les premières m'ont quelque peu énervées je dois dire. Je ne sais pas comment tu fais pour essayer de garder ton calme et je te comprends quand tu dis que c'est bien après que tu sais ce que tu aurais dû leur répondre à ces gens là. Elba m'a l'air tout bonnement fantastique et je suis sûre et certaine qu'elle est très heureuse, les gens se permettent de faire des remarques désobligeantes qui n'ont pas lieu d'être et je trouve ça désolant. D'autre part la petite anecdote du gamin en squelette était vraiment pas mal, je ne m'y attendais pas ! Et celle où une dame t'as demandé si tu avais fais exprès d'assortir ton manteau à ton chien m'a fait mourir de rire. J'ai vraiment apprécié cet article !
En te souhaitant une bonne journée,
À très vite,
Alicia.
Salut !
Merci beaucoup pour ce commentaire enthousiaste.
Eh oui les gens se permettent beaucoup de choses, mais ce qui me fait garder mon calme dans la plupart des situations, c'est de me dire qu'ils ne réfléchissent pas, qu'ils ne savent pas… En fait ceux qui me font vraiment sortir de mes gonds ce sont ceux qui affirment sans savoir parce qu'ils se croient dans leur bon droit, comme l'assistante vétérinaire.
Les autres, ceux qui posent des questions plus ou moins pertinentes, bah… Je me dis que si je suis sympa avec eux, ils s'en souviendront et ils seront un peu plus au point à l'avenir. ;)
Merci de ton passage !
J'adore la dernière anecdote, elle m'a faite sourire !
Ton tonton est trop mignon :)
Merci !
C'est sympa d'avoir lu et laissé un ptit mot. A plus tard sur la blogo. :)
Salut ma belle Pauline, c'est la maman d'Alexandre, le seul commentaire qui me viens à l'esprit est que ces gens sont des ignorants finis…j'ai tellement ri et j'en crois pas mes oreilles de voir que les gens sont si insignifiants. Laisse moi te dire que tu as une patience d'ange pour t'expliquer à chaque fois…et de surtout pas frapper ces gens si stupide, continue de nous raconter tes anecdotes car j'ai ri à en pleurer. Prends soin de toi et de chris et surtout de la belle Elba gros bisous et j'ai bien hâte de te revoir xxx
Bonjour,
Merci pour ce commentaire, et pour la patience d'ange. ;) C'est vrai qu'il en faut parfois.
Toutefois, je ne suis pas Pauline, mais Florie. Cela dit, si j'ai été confondue avec la seule Pauline de ma connaissance, nos chiennes sont de la même race.
Quoi qu'il en soit, merci beaucoup pour votre petit passage.
Bon dimanche !
Coucou !
Je découvre ton blog et je dois dire que j'ai beaucoup rigolé ! Certains ont vraiment que ca à faire de leur journée c'est pas possible !
Coucou !
Merci pour ton com !
En effet, j'imagine que certains trouvent leur vie trop peu captivante et ont besoin de se mêlerà leur façon de celle des autres. J'ai envie de dire… Tant pis pour eux. Moi ça m'empêche pas de dormir et ça me permet de vous faire rire. ;)
Au plaisir de se recroiser dans la blogosphère !
Coucou ! Je suis actuellement en demande de chien guide et tes anecdotes m'ont beaucoup plu ! Ça, c'est comme les gens qui me font traverser la rue alors que j'ai rien demandé XD
Bisous
Exactement ! Les gens, on ne leur demande rien, mais ils ont toujours un avis sur tout !
Je te souhaite tout plein de bonheur avec ton chien guide.
Alors, moi j'ai pas de chien, mais un chéri non-voyant.
Je ne SUPPORTE ABSOLUMENT PLUS toutes ces remarques! questions idiotes etc…
On n'a pas de chien, mais c'est moi qui mords!!!! J'ai déjà pas un ton aimable quand on vient m'enquiquiner, mais bientôt je pense m'économiser les mots et répondre "Ta mère la p****".
Je profite de ton blog pour présenter mes excuses :
– à ces personnes dégoulinantes de bons sentiments : vous pensiez que les ti n'aveugles sont des gentils ti n'handicapés à qui on donne un susucre? Je vais chambouler vos idées sur les choses.
– à ces personnes qui savent mieux que les autres : je vais vous faire mal.
Vous êtes une personne non-voyante qui lisez ce commentaire. Vous vous dites "mais elle va nous faire passer pour quoi?". Ben… Vous subissez déjà une discrimination monstrueuse à l'embauche, alors vous n'êtes plus à ça près après tout!
Héhé, quand tu as commencé, en disant que tu n'avais pas de chien mais un chéri non-voyant, je me suis dit que c'était pas faux, un chéri non-voyant ou un chien, c'est à peu près pareil…
Mais déception c'est pas du tout ce que tu voulais dire. :d
Je ne te censure pas lol, je comprends ton agacement. Et même si je prends tout ça beaucoup plus zen, je pense qu'il y en a certains qui mériteraient un bon coup de pied au c** pour se réveiller un peu et prendre conscience de certaines choses.
La bien-pensance est le pire des maux et, face à des petits naveugles, les gens en font bien trop souvent preuve.
Pour moi, il n'y a qu'une chose, se moquer gentiment pour leur faire prendre conscience de leur bêtise, puis expliquer, encore, toujours expliquer les choses jusqu'à ce que les mentalités évoluent;
Mais oui pour ça faut de la patience… ;)
Qu'on n'a pas toujours.
Elle est super ta fifille !!! Et tellement gentille. J’en ai un super souvenir à la maison ! Elle suivait mon mari sur la terrasse toute contente. C’était vraiment chouette.
Je m’en souviens aussi !
J’avoue que j’ai eu beaucoup de chance, je suis tombée sur la crème de la crème avec elle.
Passe un très bon week-end !
Bonjour,
Je pense que tant qu’ Elba ne se donne pas la peine de répondre aux remarques des gens, il ne faut pas y prêter trop attention. Ma grand mère disait dans le temps, « celui là il est comme mon chien, il porte toujours le même manteau ». Anecdote. Un jour un Monsieur m’appel pour prendre des cours avec moi. Il m’indique qu’il est non voyant car il se demande si je pourrai quand même faire cours. Je lui dit que oui. Il m’explique que son instrument lui a été offert par son fils mais qu’il ne peut pas m’en dire plus…Et moi…vous savez ce que je lui demande pour essayer de situer l’instrument… De quelle couleur est la boite. Oui …j’ai dit ça , comme un crétin. Aussitôt je lui dit excusez moi…heureusement il a rigolé… Prenez soin de vous… Ah oui, je me demandais si un réseau « amical » de transport des aveugle existe, une sorte de blablacar gratuit pour les personnes malvoyantes… Bonne journée à vous, et une gratouille sur la tête a Elba..
Bonjour !
Merci beaucoup pour votre message qui m’a bien fait sourire ! J’adore la phrase de votre grand-mère, je vais la garder je crois. ;)
Quant à l’histoire de demander la couleur, ça m’arrive tout le temps qu’on me le fasse. Même des amis qui me connaissent bien parfois, dans un moment d’inattention. Moi, ça me fait marrer.
Souvent, dans la rue, je demande mon chemin et les gens me répondent : c’est par là. En tendant le doigt. Je leur explique que je n’y vois pas et que je ne peux pas voir leur doigt, mais il n’y en a que la moitié qui comprennent le problème… C’est surtout ça qui m’inquiète.
Du coup j’ai divisé la population entre les gentils maladroits et les abrutis, et bien heureusement je constate que la première catégorie reste majoritaire. :)
Et tant que les gens rigolent avec moi en se rendant compte de leur erreur, moi ça me va. Tout est drôle, quand on sait bien le prendre.
Alors pour votre question, il existe pour les personnes handicapées en général, aveugles, fauteuils, handicap mental, dans la plupart des villes des véhicules financés par la région en général, qui permettent à moindre coût de se déplacer si on n’a pas d’autre moyen. PAM en région parisienne, Mobibus à Toulouse, GIHP à Montpellier, etc. Les trajets coûtent autour de 2,50 €, ce qui est tout à fait pratique.
L’inconvénient c’est qu’il faut réserver très à l’avance sans garantie d’avoir une réponse favorable (et j’aime bien prévoir des choses à la dernière minute de temps à autre, comme tout le monde), et aussi que leurs plannings sont souvent très mal faits et qu’il y a beaucoup de retard. Ne comptez pas dessus pour un entretien d’embauche par exemple. Même pour un train, je pense que je ne serais pas à l’aise, à moins de programmer une heure avant.
Malgré tout ça dépanne bien, mais on ne peut bénéficier que de ceux de son département, ce qui est logique.
Je privilégie très largement les transports en commun et je préfère encore les taxis ou VTC quand je n’ai pas le choix.
Merci en tout cas pour votre gentil message !