Parce que ce gâteau qui nous vient tout droit des Etats-Unis fait des ravages par chez nous et parce qu’il faut bien l’avouer, il est particulièrement bon, je vous propose ma recette du fameux cheesecake.
Notez que sur internet, on le trouve écrit cheesecake, cheese-cake, cheese cake et même parfois, chez certains puristes du français, gâteau au fromage. Notez aussi que ça n’a absolument aucune incidence sur son goût. ;)
Mon cheesecake est relativement peu épais, par rapport à ceux que l’on vous sert dans les restaurants et salons de thé. C’est volontaire, car je le trouve ainsi moins lourd et on en profite mieux en prenant moins de calories ! Mais si vous aimez les cheesecake de huit centimètres d’épaisseur, il vous suffit de doubler les proportions, excepté pour les biscuits et pour le beurre.
Ingrédients
Pour la croûte :
- 250 g de biscuits (voir le paragraphe sur les variantes pour en savoir plus sur quel biscuit utiliser)
- 250 g de beurre doux
Pour la garniture :
- 600 g de fromage Philadelphia nature,
- 125 g de sucre semoule,
- 3 œufs,
- 20 cl de crème fraîche entière,
- Jus de citron, huiles essentielles ou hydrolat si vous souhaitez parfumer votre crème (voir les suggestions dans le paragraphe consacré aux variantes)
Préparation
- Emiettez les biscuits. Ne le faites pas au robot, vous obtiendriez de la poudre et cela ferait perdre le craquant à votre fond de gâteau. Je vous conseille de les prendre par deux ou trois et de les écraser dans votre poing, puis de casser les quelques morceaux qui seraient malgré tout restés trop gros.
- Faites fondre totalement le beurre au micro-ondes.
- Mélangez bien les biscuits émiettés et le beurre fondu, puis disposez la préparation ainsi obtenue au fond d’un moule à charnières, en la faisant si possible très légèrement remonter sur les bords (un centimètre maximum).
- Tassez bien votre fond de gâteau à l’aide d’une cuillère en bois ou avec le plat de la main, en veillant bien à ce qu’il n’y ait pas de trous.
- Avec un batteur électrique ou le batteur du robot, mélangez le Philadelphia, les œufs entiers, la crème fraîche, le sucre et les éventuels ajouts aromatiques.
- Versez la préparation ainsi obtenue sur votre fond de gâteau.
Voilà, c’est prêt à être enfourné.
Note :
Si vous n’avez pas de moule à charnières, vous pouvez utiliser un moule à manqué, en le tapissant soigneusement de papier sulfurisé. Tentez de bien marquer des plis sur votre papier de façon à ce qu’il épouse le plus possible la forme du moule et conserve cette forme. Pour démouler votre gâteau, vous attendrez qu’il soit bien froid, attraperez le papier dépassant du moule pour en sortir le cheesecake en douceur et le ferez glisser tout doucement sur une assiette. J’ai testé et cela fonctionne très bien.
Sachez que vous pouvez trouver un très bon moule à charnières ici. Bon, celui-là je le connais parce que c’est le mien mais il y en a sans doute beaucoup d’autres à tous les prix, sur ce site et ailleurs.
Cuisson
Pour la cuisson, c’est 55 minutes au four à 180°C. Le temps peut légèrement varier selon vos goûts, un peu plus longtemps si vous aimez quelque chose de vraiment ferme, mais ne dépassez jamais cette température. Vous pouvez même le cuire un peu plus longtemps en baissant la température de 10°.
Il paraît que les pâtissiers professionnels cuisent leur cheesecake au bain-marie, pour les rendre encore plus lisses et éviter les fissures. J’ai donc essayé mais n’ai pas observé de différence notable. Avec une crème très homogène comme la fait le batteur électrique et un four qui ne chauffe pas au-delà de 180°, je n’ai jamais eu de souci de fissure. Comme en plus j’ai eu beaucoup de mal à ne pas mettre de l’eau partout en enfournant mon bazar parce que mon plat pour le bain-marie était peu profond, j’ai décidé d’abandonner ce procédé.
Si toutefois, vous souhaitez vous y essayer, il vous faut trouver un récipient plus grand que votre moule et avec des bords suffisamment hauts et le remplir d’eau. Si vous utilisez un moule à charnières, il vous faut en entourer hermétiquement le fond avec du papier alu pour éviter que l’eau ne ramollisse la croûte. Placez ensuite le moule dans le récipient d’eau, en veillant évidemment à ce que l’eau n’atteigne pas le haut du moule. Si vous avez un lèche-frites suffisamment profond, ce peut être la meilleure solution. Le temps de cuisson et la température restent identiques que sans le bain-marie.
Démoulez votre cheesecake lorsqu’il a totalement refroidi et mettez-le au minimum 12 heures au réfrigérateur, pour qu’il ait bien le temps de prendre. Ensuite, vous pouvez déguster !
Les variantes
Il existe mille façons de renouveler votre recette pour la personnaliser et épater vos amis en leur faisant croire que vous avez inventé le cheesecake du siècle.
La croûte
J’ai fait la croûte du cheesecake que l’on voit sur la photo avec des speculoos, parce que j’aime énormément les cheesecake dont le fond est fait avec ces biscuits dont le goût épicé se marie très bien avec le fromage. Mais vous pouvez utiliser toute sorte de biscuits pour faire votre croûte, tant que ce sont des biscuits dont la composition s’apparente à un sablé.
Sachez que le cheesecake new-yorkais original est fait avec des cookies, ce qui donne un parfum chocolaté à sa croûte. Vous pouvez aussi utiliser des crackers, souvent employés aux States, mais également des petits beurres, des sablés ou encore des palets bretons. L’essentiel, c’est que ça vous plaise !
La crème
Pour parfumer la crème, la seule limite est celle de votre imagination. Lorsque vous battez au fouet votre préparation, vous pouvez y incorporer un tas de choses pour lui donner un goût inédit et surprenant.
Vous pouvez tout simplement y ajouter le jus d’un citron, un classique que j’aime toujours beaucoup. Mais pourquoi pas le remplacer par le jus d’une orange, ou de deux clémentines ?
Vous pouvez utiliser des hydrolats, et oser des cheesecakes jamais vus et étonnants ! Ajoutez 4 cuillères à soupe d’hydrolat à votre préparation et le tour est joué. J’ai déjà testé l’hydrolat de mélisse, qui apporte un parfum discret et citronné qui a beaucoup plu. Mais pourquoi pas un cheesecake à la fleur d’oranger, au romarin ou au jasmin ? Surprenez-vous !
Enfin, vous pouvez ajouter à votre crème quelques gouttes d’une huile essentielle, après vous être assuré que celle-ci peut être consommée. Généralement, cinq ou six gouttes suffisent. J’aime bien personnellement utiliser les agrumes, qui peuvent renforcer ou remplacer l’ajout de jus : citron, citron vert, mandarine, yuzu, etc., mais je suis certaine que vous pourriez me surprendre en testant d’autres possibilités.
Vous pouvez évidemment faire preuve d’inventivité et mélanger plusieurs de ces idées. Soyez attentif toutefois à ne pas complètement cacher un goût subtil par un autre plus présent. J’ai tenté un cheesecake jus de citron et hydrolat de mélisse et, malheureusement, le jus de citron se sentait trop et la mélisse était difficile à détecter.
Dans la crème du gâteau sur la photo, j’ai mis le jus d’un citron et cinq gouttes d’huile essentielle de mandarine jaune. Le résultat était vraiment bon, le citron apportant la note d’acidité et la mandarine son parfum caractéristique.
Le coulis
On sert souvent le cheesecake nappé d’un coulis. Sur le mien, je n’en ai pas mis parce qu’il était très parfumé et que j’avais envie que l’on profite pleinement de ses arômes.
Mais si vous en faites un nature, ou que vous avez une idée d’association particulièrement géniale entre un parfum de crème et un parfum de coulis, n’hésitez pas, le fruit apporte un peu de fraîcheur bienvenue à ce gâteau qui avouons-le, n’est pas adapté aux régimes ! Généralement, c’est un coulis de fruits rouges qui est utilisé, mais une fois de plus, tout est permis et à vous de trouver comment surprendre vos invités, en nappant par exemple votre gâteau d’un coulis de fruits exotiques.
Bonne dégustation et surtout, pensez à nous faire part de vos remarques, de vos tentatives, de vos astuces et de vos recettes en commentaire.