Voilà longtemps que je vous en parle, la voici enfin : la recette de base, infiniment modulable, d’un shampoing liquide sans tensioactifs agressifs.
Vous connaissez déjà ma recette de shampoing solide, c’est de très loin et sans que je sache trop pourquoi l’article le plus populaire de ce blog.
Le shampoing solide, c’est zéro déchet, pratique, facile à faire, adaptable à tous les types de cheveux ; alors pourquoi faire un shampoing liquide ?
C’est ce que je vais m’appliquer à vous expliquer, en espérant que la popularité de cet article devienne encore plus grande que celle de l’autre ! ;)
Les avantages du shampoing liquide
Pour moi le premier, et le plus important, c’est sa composition.
Dans mon article sur les shampoings solides, je vous exprime en détails mes doutes et mon cas de conscience au sujet du shampoing solide.
Pour faire bref, si le tensioactif utilisé (le sodium cocoyl-isethionate SCI) est le plus doux et le moins impactant pour l’environnement que j’aie pu trouver, utilisé par plusieurs marques lauréates de la mention Slow Cosmétique, il est néanmoins clair qu’au court de sa fabrication, des produits très impactants pour la santé et l’environnement sont employés. S’il n’en reste pas trace, sinon infime, à l’arrivée, doit-on pour autant ignorer la santé des personnes qui travaillent à fabriquer ce produit et l’impact environnemental des déchets d’une telle production ? Par ailleurs, comment s’arranger avec l’idée d’intégrer un ingrédient en partie synthétique dans un produit que l’on voudrait naturel ? La charte Nature & Progrès, le label le plus exigeant que je connaisse en matière de cosmétiques et dont j’apprécie beaucoup les critères, en tout cas, interdit formellement cet ingrédient.
Pour faire un shampoing liquide, il est possible d’utiliser uniquement des tensioactifs d’origine totalement naturelle, non irritants, sans danger ni pour la santé ni pour l’environnement, issus de matières renouvelables et écoresponsables. Je vous en parle un peu plus bas plus en détails, mais pour moi cet argument est vraiment un argument de poids.
Mais ce n’est pas tout. Le shampoing liquide ne nécessite pas de chauffe pour être réalisé, sauf intégration d’ingrédients bien particuliers. C’est donc une économie d’énergie, mais également un cosmétique qui paraîtra plus abordable à faire pour des débutants, qui ont peur de mal gérer les températures ou ce genre de choses.
S’il faut être un peu plus rigoureux que pour les shampoings solides pour l’ordre dans lequel mélanger les ingrédients, les seules manipulations à faire dans cette recette consistent à mélanger des ingrédients entre eux. C’est donc abordable pour n’importe qui.
Enfin, le shampoing liquide est critiqué par les inconditionnels du zéro déchet. Cependant, si vous faites votre shampoing maison, cet argument n’a aucune valeur puisque vous réutiliserez toujours le même contenant et donc, ne produirez pas plus de déchets qu’avec un shampoing solide.
Convaincus ? Alors, on se lance !
La recette de base, adaptable à volonté
Ingrédients
Je vous donne les ingrédients en pourcentage, ce qui signifie que pour 100 ml de shampoing, vous devez mettre, en millilitres, les quantités indiquées. Pour en faire davantage, il suffit de multiplier par la quantité souhaitée (2 pour 200, etc.)
Pour un petit guide des proportions, pourcentages et unités de mesure, c’est par ici.
- Decyl glucoside : 12%
- Coco glucoside : 12%
- Phase aqueuse : 58%. Cette phase aqueuse peut comprendre de l’eau, des hydrolats, des infusions, du gel d’aloe vera (à hauteur de 10% maximum)
- Jus de citron : 5%
- Acide citrique : entre 2 et 3,25% (voir le paragraphe sur le PH pour en savoir plus)
- Glycérine végétale : 1,5%
- Huile végétale : 3%
- Huiles essentielles (facultatif) : 1%
- Actifs cosmétiques, extraits aromatiques, fragrances (facultatif) : 2%
- Conservateur : minimum 0,5% (lire la note à ce sujet pour plus d’infos)
- Gomme xantane : 2%
Note : Seules la phase aqueuse et les tensioactifs, ainsi bien sûr que les acidifiants et le conservateur, sont indispensables. Le reste est facultatif (glycérine, huile végétale, huiles essentielles, actifs, parfum…). Gardez seulement à l’esprit que pour chaque élément que vous retirez de la recette, il vous faudra ajouter la même quantité de phase aqueuse, le but étant toujours d’arriver à 100.
Mode opératoire
Avant tout, n’oubliez pas de respecter quelques règles élémentaires d’hygiène. Je vous rappelle que ce shampoing est un produit liquide, donc contenant de l’eau, ce qui le rend sensible à la contamination microbienne et bactérienne (eh oui, il faut bien qu’il ait quelques inconvénients, le bougre).
Pensez donc bien à vous laver soigneusement les mains, à les désinfecter à l’alcool, à nettoyer tous vos ustensiles et flacons à l’alcool.
Si vous le pouvez, portez des gants, vous limiterez les risques. Personnellement je ne peux pas. Sans pouvoir utiliser mes yeux, si vous recouvrez mes doigts vous m’aveuglez totalement. Je prends donc bien soin de laver régulièrement mes mains à l’eau ou à l’alcool.
Vous pouvez également porter une charlotte, monsieur Flo me trouve so sexy comme ça !
Bien, on est parés ? C’est parti !
On va commencer par préparer, dans deux bols, deux phases bien distinctes.
La phase aqueuse
Dans un bol, versez tous vos produits aqueux (hydrolats, infusions, eau, gel d’aloe vera) ainsi que votre jus de citron. Mélangez bien.
Ajoutez l’acide citrique et mélangez jusqu’à ce qu’il soit totalement dissout.
Ensuite, ajoutez-y la gomme xantane, très progressivement, en fouettant énergiquement. C’est une poudre et elle n’est pas évidente à dissoudre, donc allez-y vraiment petit peu par petit peu.
Au final, vous devez obtenir une gelée sans aucun grumeau.
La phase huileuse
Bon, en toute honnêteté, de l’huile, là-dedans, il n’y en a que 3%, mais il faut bien lui donner un nom, alors on l’appellera malgré tout phase huileuse, et puis c’est tout.
Dans un bol, versez les deux tensioactifs, l’huile végétale et la glycérine.
A noter que les tensioactifs sont assez épais et difficiles à transvaser. Si comme moi vous utilisez une seringue pour les prélever, retirez l’aiguille sinon vous ne pourrez pas vous en sortir.
Lorsque vous devrez atteindre le fond de la bouteille, une fois n’est pas coutume, je vous conseille un petit objet génial vendu par Aroma-Zone qui m’a changé la vie : les tubes de transfert.
Le mélange final
Eh, ça claque comme titre, non ?
Bon, assez rigolé, il s’agit maintenant de réunir nos deux phases. L’opération est en fait beaucoup plus facile que je ne le craignais, beaucoup plus facile par exemple que la dissolution de la gomme xantane dans l’eau.
Transvasez doucement et petit à petit votre phase aqueuse dans votre phase huileuse, et surtout pas l’inverse, en mélangeant régulièrement et au fur et à mesure.
Ensuite, continuez de bien mélanger, jusqu’à ce que vous obteniez une émulsions lisse et parfaitement homogène.
Ca y est, vous avez fabriqué un shampoing ! Moi, j’adore ce moment-là, je vous l’avoue.
Les derniers ajouts
Il ne vous reste plus qu’à rajouter, en fin de préparation, les derniers petits détails : le conservateur, les éventuelles huiles essentielles, les éventuels actifs, les éventuelles fragrances.
Mélangez soigneusement jusqu’à ce que la préparation soit à nouveau homogène.
Ensuite, transvasez votre shampoing dans une bouteille adaptée.
Laissez reposer 24h à température ambiante, pour être sûr que l’émulsion ait bien pris.
Et ça y est, votre shampoing liquide maison que c’est vous et personne d’autre qui l’a fait est prêt à l’emploi ! ;)
Notes importantes
Le PH
Le PH (potentiel hydrogène) est la mesure de l’acidité ou de l’alcalinité d’un produit. C’est une échelle allant de 0 (très acide) à 14 (très basique), avec 7 pour milieu (PH neutre).
La peau, y compris celle du cuir chevelu, est recouverte d’un film protecteur, barrière la protégeant des agressions extérieures, appelé film hydrolipidique. Ce film hydrolipidique est légèrement acide. Il est donc important de respecter cette protection en utilisant sur la peau des produits au PH inférieur à 7. Par ailleurs, comme je vous l’explique dans mon article sur l’eau de rinçage au vinaigre, la couche supérieure du cheveu est constituée de ce que l’on appelle les cuticules, imaginez des sortes d’écailles superposées les unes aux autres.
L’acidité resserre ces écailles, ce qui renforce la protection du cheveu et le rend plus lisse et donc plus facile à démêler.
En bref, tout semble concorder pour conclure qu’un shampoing doit être acide. Accessoirement, le shampoing neutre, c’est une aberration.
Idéalement, un shampoing doit avoir un PH compris entre 4,5 et 5,5. Si vous suivez scrupuleusement cette recette, vous devez obtenir un PH entre 5 et 5,5, ça dépend un peu des ingrédients que vous choisirez.
Les tensioactifs que nous utilisons dans cette recette ont un PH extrêmement basique, entre 11,5 et 12. Il va donc absolument falloir faire baisser le PH dans la recette, en ajoutant un produit acide.
Pour se faire, j’utilise d’une part du jus de citron, parce qu’il a aussi bien d’autres intérêts dans le shampoing que son acidité, et d’autre part de l’acide citrique, car si on devait totalement faire baisser le PH avec le jus de citron, il n’y aurait que ça dans la recette !
L’intérêt de l’acide citrique, c’est que vous pouvez vous en servir pour plein d’autres usages (détartrage, ménage…). On se rappelle qu’être slow c’est aussi utiliser un minimum de produits pour un maximum de choses.
J’aime bien utiliser du jus de citron, parce que j’ai toujours des citrons à la maison, parce qu’il est 100% naturel et qu’en plus de faire baisser le PH (son PH est de 2,5), il est purifiant pour le cuir chevelu et fortifiant pour les cheveux. Si vous le pressez vous-même, pensez juste à bien filtrer le jus pour qu’il n’y reste pas de pulpe. Vous pouvez aussi sans souci utiliser du jus de citron acheté tout prêt en bouteille, mais notez d’une part qu’il risque d’avoir perdu une partie de ses bienfaits, d’autre part qu’il contient souvent des additifs dont on n’a pas besoin. Ceci dit pour le PH, il sera aussi bien que du frais.
Le gel d’aloe vera et les hydrolats ont un PH légèrement acide, en général compris entre 5 et 6. Du coup, si votre phase aqueuse ne contient que des hydrolats et du gel d’aloe vera, alors ces ingrédients feront baisser le PH de la formule et on aura moins besoin de le corriger.
2% d’acide citrique seront donc idéaux.
En revanche, si votre phase aqueuse est principalement ou totalement constituée d’infusions, de macérats aqueux ou d’eau, tout simplement, alors il faudra forcer sur l’acide citrique pour ramener le PH autour de 5.
3% d’acide citrique seront alors nécessaires.
L’acide citrique étant un acide pur, il y a besoin de très peu de variations de quantité pour obtenir une variation de PH importante.
Si vous ne souhaitez pas utiliser de jus de citron, comme certains m’ont posé la question, si par exemple ce n’est pas un fruit que vous avez l’habitude d’avoir chez vous, c’est tout à fait possible de s’en passer.
Cependant, comme il contribue à la correction du PH, il faudra légèrement modifier la proportion d’acide citrique pour retomber sur nos pattes.
Ajoutez 0,25% d’acide citrique si vous retirez les 5% de jus de citron, et remplacez ces 5% de jus de citron par de l’eau ou autre phase aqueuse.
Il nous faudra donc 2,25% d’acide citrique si votre phase aqueuse est principalement constituée d’hydrolats, 3,25% d’acide citrique si votre phase contient peu ou pas du tout d’hydrolats.
Je vous conseille de toujours tester le PH de votre shampoing la première fois que vous testez une recette, pour vous assurer du résultat. Pour les non-voyants comme moi, je suis au regret de vous annoncer qu’il n’existe à l’heure actuelle aucune solution, ni vocale, ni connectée, pour être autonome dans le test du PH. Si cela évolue, je vous tiendrai bien entendu au courant.
On peut calculer, avec une précision assez importante, le PH final d’une préparation si on connaît le PH de tous nos ingrédients, mais c’est un calcul un peu pénible. Cependant, j’ai fait ce calcul avant de faire tester le PH de mon shampoing et j’ai eu le plaisir de tomber sur le même résultat.
Toutefois, je terminerai ce long paragraphe un peu pénible en vous conseillant de ne pas trop vous prendre la tête non plus avec ça, tant que vous faites en sorte d’avoir un PH inférieur à 7 et supérieur à 3. L’impact n’aura pas grande importance s’il y a de petites variations, prenez juste la peine de tester votre premier essai pour vous assurer que vous êtes bien dans les clous, ensuite vous pouvez broder sans risque autour de votre première recette si vous ne bouleversez pas complètement les proportions que vous avez choisies.
La gomme xantane
Il s’agit d’un épaississant naturel et végétal. Sans elle, malgré les tensioactifs, vous obtiendrez un shampoing liquide comme de l’eau, absolument pas pratique à utiliser et difficile à doser sans gaspiller.
Avec les 2 %, on obtient une texture crémeuse légèrement gélifiée ressemblant pas mal aux shampoings que l’on achète dans le commerce. Pour quelque chose de plus fluide, il vous suffit de diminuer un peu la proportion, pour quelque chose de plus épais… bref, vous avez compris le concept.
Si vous n’avez pas de balance de précision, vous pouvez y aller un peu au pif en considérant qu’une pincée équivaut à un gramme, j’ai déjà procédé de la sorte et je m’en suis très bien sortie. En fait, vous pouvez vous fier à la texture de votre phase aqueuse et rajouter de la gomme progressivement. Pour un shampoing avec une texture agréable, comme ceux que l’on trouve dans le commerce, il faut que la phase aqueuse commence à se gélifier, c’est-à-dire qu’elle change vraiment de texture et se fige légèrement dans votre bol, en restant toutefois souple et facile à mélanger. Au début c’est surprenant et on a l’impression d’en avoir trop mis, mais rassurez-vous, notre gelée va être mélangée au reste du shampoing et devenir plus crémeuse.
Les conservateurs
Un jour, je vous ferai un point sur les conservateurs à peu près aussi pénible que mes tartines sur les tensioactifs. Mais pour l’instant, soyez sans crainte, mes connaissances ne sont pas assez étendues sur le sujet.
Je me contenterai de vous présenter les quelques conservateurs que je connais bien et de vous indiquer leur dosage et leurs applications.
J’ai précisé un minimum de 0,5% de conservateur dans la recette. Si je vous indique un dosage supérieur, vous devez retrancher d’autant de quantité de la phase aqueuse.
Exemple : si vous dosez de l’extrait de pépins de pamplemousse à 1%, vous devrez ne mettre que 59,5% de phase aqueuse.
- L’extrait de pépins de pamplemousse (EPP) : c’est le seul conservateur naturel que je cite ici. Il se dose à 1%. Son inconvénient : il est moins efficace que les autres et avec lui, votre shampoing se conservera un mois, guère plus.
- Le Cosgard (alcool benzylique & acide déhydroacétique) : conservateur synthétique mais accepté par Ecocert, je l’ai abandonné car je le trouve trop irritant et je déteste son odeur d’infirmerie. Cependant il est simple d’utilisation et très efficace. Il se dose à 0,6%. Avec lui, vos préparations se conserveront facilement six mois. Je le déconseille pour les enfants et encore plus pour les bébés.
- Le naticide, autrement appelé Plantaserv Q : c’est, paraît-il, un conservateur d’origine naturelle, seulement la fabrication de ce truc est totalement tenue secrète, ce qui ne m’inspire guère confiance. Il est très doux, convient aux enfants mais certains relatent des risques allergiques. Il apporte aux préparations un parfum assez prononcé de vanille et d’amande, on aime ou pas. Son inconvénient : il est insoluble dans l’eau ; ça ne nous gêne pas pour notre shampoing qui est une émulsion, mais il ne sera pas utilisable pour n’importe quoi. Il se dose à 0,6% et conservera les préparations 3 mois à peu près.
- Le leucidal (leuconostoc/radish root ferment filtrate) : issu de la fermentation du radis, c’est mon choix actuel car inodore, efficace et d’origine naturelle, non irritant, utilisable même sur les tout petits. Il conservera les préparations trois mois sans problème. Son inconvénient : il se dose entre 3 et 4% pour être vraiment efficace, ça part donc assez vite !
Note : la présence d’huiles essentielles antifongiques (palmarosa, bois de rose) ou antibactériennes (toutes les lavandes, tea tree…) pourront aider à la conservation de votre shampoing, même si elles ne se suffisent pas à elles-mêmes.
Note 2 : vous pouvez optimiser la conservation de votre shampoing en choisissant un flacon opaque, en le stockant dans un endroit où la température n’est pas trop élevée ou encore mieux mais pas très pratique pour un shampoing, en le stockant au réfrigérateur.
Note 3 : Plus vous respecterez de règles d’hygiène durant la fabrication du shampoing (nettoyage des ustensiles à l’alcool, port de gants), meilleures seront les chances de le conserver longtemps.
Les tensioactifs (coco glucoside et decyl glucoside)
Un tensioactif est une molécule soluble dans l’eau et capable d’agréger d’autres molécules qui elles, ne le sont pas, comme les corps gras. C’est une molécule à la fois hydrophile et lipophile.
De ce fait, elle a plusieurs intérêts : rendre possible le mélange d’une phase aqueuse et d’une phase huileuse en une solution qui reste uniforme (c’est ce qu’on appelle une émulsion), mais aussi entraîner les impuretés dans l’eau pour nettoyer (c’est ce qu’on appelle l’effet détergeant).
Le tensioactif va aussi avoir un pouvoir moussant (création de bulles) souvent recherché dans les shampoings.
Comme je vous l’expliquais, j’ai choisi de formuler mon shampoing avec des tensioactifs d’origine totalement naturelle et acceptés par la charte Nature & Progrès.
Les seuls TA qui se trouvent dans ce cas et que l’on peut obtenir facilement sont des tensioactifs non ioniques appelés alkyl polyglucosides (APG).
Il s’agit d’esters de sucre, des molécules obtenues par réaction entre le glucose du maïs et les alcools gras de la coco ou de palmiste.
On en compte trois principaux : le coco glucoside, le lauryl glucoside et le decyl glucoside.
Fabriqués à partir d’ingrédients renouvelables, ils sont très très doux pour la peau, sans aucun danger pour la santé, totalement biodégradables et sans aucun impact sur l’environnement.
Leur pouvoir moussant est sensé être faible par rapport à tous les TA cracra utilisés dans le commerce, mais en ce qui me concerne, je n’ai rien à redire à la mousse de mon shampoing, même s’il est possible que j’en utilise un peu plus que lorsque j’utilisais des shampoings moins clean.
Les seuls autres tensioactifs vraiment clean pour la planète, pour votre peau et pour la santé, acceptés par N&P, sont ceux que l’on appelle acylglutamates. Dans la composition INCI, on les reconnaît à leur nom terminant par glutamate, facile ! Ils seraient encore plus doux que les APG, seulement, ils sont très très chers et très difficiles à trouver pour les particuliers comme nous.
J’ai choisi le decyl glucoside et le coco glucoside parce qu’il fallait bien choisir quelque chose et qu’à de nombreux endroits, j’ai vu conseiller cette association. Même s’il m’a fallu quelques essais pour ajuster les proportions et obtenir une consistance vraiment satisfaisante, je suis totalement convaincue par mon shampoing à l’heure actuelle.
Si vous voulez être parfaits, il ne vous reste qu’à vous assurer qu’ils sont exclusivement issus de la coco et fabriqués sans trace de palme, mais je vous préviens, c’est très très difficile d’obtenir cette information. Evitez tout de suite Aroma-Zone, le mot palmiste est écrit très clairement dans la composition.
Après quelques recherches infructueuses, j’ai fini par prendre mes tensioactifs chez Bioflore, boutique belge ayant bonne réputation et lauréate de la mention Slow Cosmétique.
Je leur ai posé la question de l’huile de palme et ils m’ont très honnêtement répondu qu’ils étaient très attentifs à leurs fournisseurs mais ne pouvaient me répondre, ne disposant pas eux-mêmes de l’information.
Pour aller plus loin au sujet des tensioactifs :
- Un article très intéressant et bien documenté du blog Fairy Cosmetik
- Un article très explicatif et bien fait du magazine Biolinéaires
Le choix des autres ingrédients
Phase aqueuse
Sa composition est très libre, surtout soumise à vos besoins. Vous pouvez n’y mettre que de l’eau, des hydrolats, des infusions de plantes, du gel d’aloe vera…
Pour savoir quel hydrolat conviendra le mieux à vos cheveux, vous pouvez consulter cet article du blog The Green Blossom.
Pour des idées d’autres produits aqueux (notamment des infusions) bénéfiques pour les cheveux et parfaitement utilisables dans cette recette, vous pouvez piocher dans mes idées de recette d’après-shampoing.
Huile végétale
Même en faible quantité dans cette recette, j’ai pu constater que le choix de l’huile végétale a vraiment son importance.
Rendez-vous sur cet article du blog By Reo pour un récap très complet des huiles végétales intéressantes pour les cheveux et de leurs effets.
Les huiles essentielles
Elles ne sont pas obligatoires, mais peuvent apporter des propriétés intéressantes à votre shampoing.
Je vous ai fait un petit récapitulatif des huiles essentielles et de leurs propriétés pour les cheveux.
Si vous êtes enceinte ou faites un shampoing pour un enfant de moins de six ans et que vous avez le moindre doute, abstenez-vous, tout simplement.
Actifs et fragrances
Là aussi, absolument rien d’indispensable. Si vous ne mettez rien, augmentez d’autant la phase aqueuse pour retomber sur vos pattes.
Soyez prudents : un site comme Aroma-Zone fait rêver avec un tas d’actifs cosmétiques miraculeux pour les cheveux.
Beaucoup sont à éviter absolument !
En particulier, les ammoniums quaternaires, comme le BTMS ou le Honeyquat : très irritants, non biodégradables et en plus, occlusifs pour les cheveux, ils les étouffent comme le silicone !
Pour éviter toute boulette, faites plutôt votre choix sur une boutique comme celle de la Slow Cosmétique, où de nombreux critères de sélection vous protègent un tant soit peu de la catastrophe.
Côté extraits aromatiques ou fragrances, c’est toujours sympa dans un shampoing, faites attention malgré tout chez de très petits enfants avec les risques d’allergie.
Le choix du flacon
Le choix du contenant est un vrai casse-tête. Je voulais éviter le verre qui, sur des quantités un peu importantes de shampoing, devient vite lourd et plutôt dangereux dans la douche. Mais comme j’ai l’intention d’utiliser mon contenant encore et encore et que j’aimerais éviter tout transfert de molécules indésirables dans mon shampoing, je ne veux pas non plus de plastique.
Je me suis donc décidée pour un contenant en aluminium dont l’intérieur est recouvert d’un verni adapté, opaque, léger, bref, que du bonheur. Tout choix ayant son revers, l’aluminium est énergivore à produire et à recycler… Mais vu que j’ai l’intention de le garder longtemps, je ne crois pas que ce soit un trop gros souci.
Seulement, de tels contenants sont très très compliqués à trouver à l’heure actuelle. J’ai fini par accepter ce que je n’avais aucune envie d’accepter et par acheter de tels flacons chez Aroma-Zone. Il faut bien que cette enseigne ne soit pas mauvaise en tout point !
J’ai aussi voulu utiliser un flacon pompe pour éviter tout gaspillage de shampoing. Sauf qu’à l’heure actuelle, il est impossible de trouver des pompes qui ne soient pas en plastique.
C’est donc très difficile de faire la part des choses entre avantages et inconvénients.
Vos avis, vos suggestions de flaconnages, vos enseignes où trouver des flacons de qualité sont donc les très bienvenus.
A tout hasard, voici le lien vers les flacons alu que j’utilise et celui vers la pompe adaptée qui se visse dessus (sans bisphénols ni phtalates, c’est toujours ça.).
Quelques liens utiles
Si vous ne savez pas trop où acheter vos ingrédients, je vous propose une liste d’e-shops où vous devriez trouver des choses clean et de qualité.
Si vous cherchez quelques astuces et techniques pour réaliser vos tambouilles sans trop galérer, je vous raconte comment, non-voyante, j’arrive à mesurer et manipuler mes ingrédients. Les non-voyants y trouveront sans doute des idées, mais ça peut peut-être aussi être utile à ceux qui voient !
Enfin, quelques exemples de recettes de shampoing liquide disponibles sur le blog :
Et bien sûr, n’hésitez pas à user et abuser des commentaires pour poser vos questions, faire vos remarques, suggestions, raconter vos expériences et donner vos recettes.
53 commentaires
Bonjour Flo ! Quelle joie de découvrir un blog comme le tien, réaliste et non pas mensongers comme beaucoup sur les cosmétiques bio.
Je suis tombée dessus par hasard en recherchant une recette pour shampoing et je suis tombée sous le charme des que j’ai lu ta présentation.
J’adore ta façon de penser, le fait que comme tu dis rien n’est tout blanc ou tout noir, je suis vraiment ravie d’être tombée sur ton blog.
Ça fait pas mal de temps que je me suis lancée dans une vie plus saine et depuis que je réalise mes shampoings j’ai découvert que j’adorais ! Cependant trouver une bonne recette avec des explications sur les différents produits utilisés relève de l’impossible ! Beaucoup de mensonge sur les “100% naturel”, ou alors beaucoup de produits dont on ignore l’origine.
Enfin bref tout ça pour te dire que c’est vraiment génial ce que tu proposes dans ton blog et je compte en suivre l’avancement !
Des que je finis mon shampoing solide je teste cette recette.
Bonne journée à toi et à très vite
Elisa
Bonjour Elisa !
Oh, merci beaucoup pour ce commentaire très enthousiaste. Ca me fait chaud au coeur et très plaisir.
Oui, je suis d’accord, les informations sont difficiles à trouver, et même du côté des vendeurs les plus green parfois c’est un peu obscur.
Personnellement j’ai beaucoup de mal à me décider à faire des tambouilles si je ne sais même pas ce que je manipule, d’où le fait que j’ai pas mal cherché.
Je suis vraiment ravie si le fait de partager mes réflexions peut intéresser ou toucher certaines personnes.
Donc un grand merci pour ton com, et au plaisir de te lire !
Bonsoir Flo
Merci pour cette formidable recette qu’il me tarde d’essayer. Est-il possible de l’utiliser également en tant que gel douche? Et si non, pourrais-tu nous faire une recette pour le corps?
Et je voulais aussi savoir comment procèdes-tu en ce qui concerne “l’après shampoing “.
Belle soirée
Salut Mélanie !
Oui, tout à fait, cette recette est tout à fait utilisable en gel douche ! Bonne idée d’ailleurs, je ferai un article plus spécifique pour donner des idées d’ingrédients plus spécifiquement adaptés au corps. Comme je n’utilise plus que des savons à froid, je n’y avais pas pensé.
Mais en tous les cas, en choisissant une huile végétale adaptée à la peau, argan par exemple pour être nourrissante pour les peaux sèches, ou macadamia pour les peaux normales, des hydrolats plus spécifiques de la peau, comme la rose, la fleur d’oranger, etc., pourquoi pas un peu de miel, des huiles essentielles chouettes pour la peau comme le bois de rose, la lavande, le géranium, ou simplement un extrait aromatique gourmand pour un gel douche parfumé et sympathique, on peut faire avec cette recette des choses très très chouettes pour le corps.
Pour l’après-shampoing, pour ma part j’ai choisi d’utiliser seulement un spray sans rinçage, juste pour faciliter le démêlage, je trouve ça plus pratique et en faisant régulièrement des masques, je n’ai pas vraiment besoin de soin plus spécifique.
J’ai une recette de spray capillaire ici : https://dimensionflo.com/recette-cheveux-un-spray-sans-rincage-modulable-demelant-lissant-volumateur/
J’espère avoir pu t’aider !
Bonjour Flo,
Merci pour cette jolie recette. Je ne sais pas où trouver les deux premiers ingrédients?
Bonne journée, Aurélie.
Bonjour Aurélie !
Comme je le dis dans l’article, je prends personnellement mes deux tensioactifs chez Bioflore, boutique que j’estime très qualitative.
Leur site internet : https://bioflore.be/fr/
Mais on les trouve aussi sur le site de la slow cosmétique : https://www.slow-cosmetique.com/
Belle journée !
Salut Flo,
J’espère que tu vas bien :-)
j’ai suivi la recette et la consistance du shampoing est du style blanc d’oeuf et impossible de le mettre en bouteille.
Qu’en penses tu?
Merci pour tes conseils si tu en as et très belle journée à toi.
Salut Estelle !
Hmmm c’est bizarre. Si tu as bien respecté les proportions de tensioactif et l’ordre d’ajout des ingrédients, alors ça ne peut venir que de la gomme xantane, dont le dosage n’est pas évident. Je ne sais trop que te conseiller, difficile de récupérer celui-là du coup… A mon avis il faut modifier la quantité de gomme pour le prochain.
N’hésite pas à donner des nouvelles de la suite des événements !
Coucou Flo et merci pour ta réponse et pour tes conseils. En tout cas j’utilise le shampoing et il me plait beaucoup. Serait-il possible de le rendre plus doux pour des cheveux secs par exemple ou as tu une recette de démélant ? J’utilise le John Master Organic que j’adore mais si je pouvais le faire moi même, ce serait top ;-).
Bonne journée à toi. Bisous
Coucou !
Pour des cheveux secs, tu peux augmenter un peu la proportion en glycérine, qui est hydratante (elle va aider les cheveux à garder de l’eau). Il ne faut pas aller au-delà de 5%, mais ça peut être intéressant. Tu peux aussi miser sur une huile végétale plus nourrissante, comme l’argan ou l’avocat, et augmenter là aussi un petit peu la proportion, pas plus de 5% sinon ton shampoing risque d’être pas assez liquide.
J’utilise un démêlant maison sans rinçage facile à faire que j’aime vraiment bien : https://dimensionflo.com/recette-cheveux-un-spray-sans-rincage-modulable-demelant-lissant-volumateur/
Ca peut peut-être t’aider à hydrater et protéger tes cheveux.
N’hésite pas à faire des retours, j’adore toujours savoir ce que les gens utilisent et ce qui leur convient.
Au plaisir de te lire, bisous !
Bonjour !
Je vais me lancer dans la confection du shampooing, j ai trouve le decyl glucoside dans mon magasin bio mais pas le coco glucoside. Puis je le remplacer par du lauryl glucoside ou coco betaine ? Merci !
Coucou !
Désolée du retard de réponse, vacances au ski obligent !
Oui, sans souci, je te conseille le lauryl glucoside qui sera peut-être plus simple à utiliser et fonctionnera davantage comme le coco glucoside.
Hésite pas à me faire des retours quand tu auras testé !
Merci ! Je viens de voir votre réponse ! Je mets la meme quantité de lauryl glucoside que de coco glucoside ? Selon vous puis je utiliser ses shampooings pr mes enfants / bebes ? Merci
Oui, je trouve que ça fonctionne bien quand on dose moitié moitié.
Aucun souci pour les tous petits, ce sont les shampoings les plus doux qui existent, la plupart des shampoings pour bébés du commerce contiennent des tensioactifs plus agressifs (ça m’a rendue folle quand j’ai commencé à savoir dérypter les compos).
On veillera juste à ne pas mettre d’huiles essentielles mis à part la lavande vraie avant l’âge de 3 ans par précaution, mais on peut ajouter un petit extrait aromatique naturel pour donner un parfum sympa pour bébé et sans prendre le risque de réactions ou d’allergie !
Ok je mets donc 12 % de decyl glucoside 12% de lauryl glucoside, pas de coco glucoside du coup et le reste de ta recette ? Merci pr ttes ces reponses je ferai un retour
Yep, le lauryl glucoside remplacera parfaitement le coco glucoside dans ces proportions. Et tout le reste on change rien, à part l’aloé bien sûr !
Ah oui je serai ravie d’avoir un retour !
Bonjour. J adore votre site, juste j ai un peu de mal avec les pourcentage pour cette recette et certains ingrédients que je ne connais pas comme les 2 er de la liste pr cette recette shampooing. Pourriez-vous m aider.
Cordialement
Bonjour !
Avant tout merci pour votre gentil mot au sujet de mon site, c’est très encourageant !
Je vais faire de mon mieux pour vous aider.
Concernant les pourcentages, oui, je sais c’est un point qui met pas mal de monde en difficulté.
J’ai écrit un petit article où j’explique comment se dépatouiller avec les pourcentages, j’espère qu’il pourra vous aider à y voir plus clair :
https://dimensionflo.com/proportions-pourcentages-unites-de-mesure-le-guide-du-debutant-en-cosmetique-maison/
Concernant les deux premiers ingrédients de la liste, le decyl glucoside et le coco glucoside, il s’agit de tensioactifs, des ingrédients qui permettent de mélanger de l’huile et de l’eau, ainsi que de faire mousser le shampoing et de le rendre détergent, c’est-à-dire lavant, nettoyant.
Ce sont des produits un peu épais, visqueux, qu’on trouve facilement dans les boutiques spécialisées en cosmétique bio.
J’achète les miens chez Bioflore, sur le site http://www.slow-cosmetique.com
J’espère avoir pu vous aider, n’hésitez pas si vous avez d’autres questions !
Bonjour, merci pour vos articles très détaillé, vous avez une approche scientifique et une vrai réflexion sur l’impact éventuel du “fait maison”, je débute dans les cosmétiques maisons, et j’ai dévoré votre blog, ce qui m’a beaucoup rassuré avant de me lancer. J’ai testé votre recette mais sans coco glucoside. Je limite mon utilisation de produit dérivé de la noix de coco ( la nouvelle huile de palme, en terme d’impact écologique). J’ai juste doublé le decyl glucoside en gardant les autres mesures. Résultat: le shampoing a pris, il mousse un peu, la texture est agréable, mes cheveux était tout doux et léger.J’étais trop contente. Je vais faire votre shampoing solide pour alterner entre les 2.Merci encore pour toutes vos infos.
Bonjour !
Merci pour ce gentil commentaire super encourageant pour moi !
Eh oui, je suis contente de lire que je ne suis pas la seule à penser que le problème de l’huile de palme en lui-même est un faux problème, parce que si on le régule, il se reportera sur un autre végétal. Le souci c’est un souci de consommation, d’agriculture non raisonnée et non durable, bien plus que de palme ou de coco… Mais en effet la coco devient la prochaine cible de la surconsommation d’huile végétale et ce n’est pas plus rassurant que la palme.
Il faut savoir que concernant les tensioactifs actuellement le choix n’est pas simple. En général, qu’il s’agisse du décyl ou du coco glucoside, palme et coco sont tous les deux utilisés dans la fabrication. Il n’y a pas d’alternative vraiment satisfaisante pour l’instant… Même si je ne renonce pas à chercher !
Encore merci pour ce gentil commentaire, et au plaisir de vous lire !
Bonjour Flo,
Je viens de tomber sur ton blog via Pinterest et il m’intéresse beaucoup.
Ton article est très complet et ta grande conscience écologique me fait vraiment plaisir.
Je suis partisane du ‘restons simple, préservons notre planète et par la même notre porte-monnaie’.
De prime abord, la confection m’effraie un peu mais quand j’aurais tous les ingrédients je me lance !
Auparavant, j’ai 2 questions :
– Tu sites Bioflore et Slow Cosmetik pour acheter tes composants. Lequel est le meilleur rapport qualité-prix selon toi ?
– Aussi étrange que ça puisse paraître et après plusieurs essais je me suis rendue compte que l’aloe vera rend mes cheveux très secs
Par quoi puis-je le remplacer dans ta recette ?
Au plaisir de te lire,
Bon dimanche,
Marie
Salut Marie !
Je suis ravie que mon blog et ma façon de voir les choses te plaisent !
Pour répondre à tes questions :
En fait, Slow Cosmétyique est une plateforme qui vend des produits d’un grand nombre de marques éthiques, dont Bioflore. Du coup quand je prends mes tensioactifs chez Slow Cosmétique, je prends les Bioflore. Il y en a d’autres marques, mais à mon sens Bioflore reste le meilleur rapport qualité-prix. Les produits sont vendus au même prix que sur la boutique de Bioflore, mais l’avantage de Slow Cosmétique c’est que si tu as besoin de produits d’autres marques, tu peux tout prendre en même temps en limitant les frais de port et les emballages.
Bienvenue au club des gens à qui le gel d’aloe vera ne convient pas pour les cheveux ! Pour ma part je ne crois pas qu’il les assèche, en revanche, quelle que soit la façon dont je l’utilise, il les rend légèrement ternes et poisseux. Je le laisse dans cette recette parce que la plupart des gens apprécient son effet dans les soins capillaires, mais on peut parfaitement s’en passer.
Il te suffit de le remplacer par quelque chose d’aqueux : de l’eau, un hydrolat, une infusion…
Voilà, j’espère que j’ai pu t’éclairer un peu !
N’hésite pas si tu as des questions ou simplement envie de papoter !
Flo
Bonjour,
Je tente de me lancer dans la réalisation de mes propres shampoings, je regarde un peu toutes sortes de recettes et les votre m”intéressent beaucoup, surtout par votre esprit critique et votre souci d’aller vraiment le plus loin possible dans le respect de l’environnement et de la santé.
J’ai lu vos 2 recettes (shampoing solide et liquide) mais ne serait-ce pas possible de remplacer le SCI du shampoing solide par du coco-glucoside?? C’est une question un peu “simple” mais c’est parce que la recette du shampoing liquide me semble tellement compliquée, avec beaucoup + de détails (pH etc) et de mélanges alors que celle du shampoing solide est tellement simple :p
Bonjour !
Bienvenue dans le monde de la tambouille maison !
Le souci d’un TA type coco glucoside, c’est que ce sont vraiment des tensioactifs liquides. On ne peut pas faire un objet solide avec eux. Donc non, malheureusement, ce n’est pas du tout envisageable.
D’ailleurs, si on pouvait utiliser le coco glucoside, on retrouverait les problèmes de PH puisque ce sont les tensioactifs liquides qui ont un PH très très élevé et qu’il faut donc faire baisser. On aurait donc les mêmes difficultés. Mais surtout, on n’arrivera pas à faire un shampoing qui se tienne.
Mais oui j’ai bien conscience qu’une telle solution serait l’idéal. En attendant, je reste à l’affût des progrès en matières de tensioactifs solides naturels, même si on n’a rien de concluant pour l’instant.
Bonjour Flo,
Merci beaucoup pour tes réponses.
Je te fais signe quand j’aurais préparé mon shampooing…ou quand j’aurais envie de papoter ;-)
Bonne journée !
Bonjour !
sympa ton blog ! très interessant tes articles. Mais j’ai un problème je cherchais une recette de shampoing pour éliminer le plastique… argh j’étais donc partie à commander tous les produits de ta recette et en regardant mon panier je me retrouve à nouveau avec pas moins de 5 bouteilles de plastiques tout ça pour en éviter du coup si je compte bien… 2 ! misère bon j’ai beau retourner le problème dans tous les sens ça ne marche pas…
une question pour toi, tu parles de vinaigre en dernier rinçage sur les cheveux … donc on ne rinçe pas du tout à l’eau après le vinaigre ? il n’y a pas d’odeur ensuite ? ça craint pas pour les cheveux ? Merci merci pour ta réponse
Coucou !
Eh oui tu soulèves l’un des multiples problèmes auxquels on se confronte quand on essaie de faire un pas vers une salle de bains plus écologique. POur chaque geste que l’on fait, on commet aussi de nouvelles erreurs.
C’est un dilemne permanent quand on essaie d’avoir conscience des conséquences de nos actes et il n’y a pas de solution.
Faire ses produits, c’est oui en soi zéro déchet puisqu’on réutilise le contenant ou qu’on n’en a pas pour les produits solides, mais quid de l’emballage des ingrédients ? Un élément de réponse se trouve peut-être dans le fait qu’un ingrédient avec un contenant va te permettre malgré tout de faire un certain nombre de fois ton produit. Mais enfin, au final, si on a cinq bouteilles pour un produit et qu’avec ces cinq bouteilles, on peut en fabriquer 5, c’est pareil que si on achetait 5 bouteilles de produit fini.
De toute façon, il ne faut pas se leurrer, il n’y a pas de solution miracle. Si on achète, les fabricants eux ausi produisent des déchets durant la fabrication, même si c’est le moins possible avec des artisans slow.
Faire maison, c’est un moyen surtout de savoir exactement ce qu’on met dans nos produits et de les adapter à 100% à nos besoins. Mais j’en conviens, ce n’est pas une solution idéale.
Pour l’eau de rinçage au vinaigre, en effet, pas de rinçage à l’eau ensuite, on sèche directement après. Bon, déjà, une eau de rinçage au vinaigre, c’est deux cuillères à soupe de vinaigre pour un litre d’eau, pas plus. Et en effet, dès que ça sèche, ça ne sent plus du tout.
Dans le doute, tu peux, avant d’ajouter l’eau à ton vinaigre, y mélanger de trois à cinq gouttes d’huile essentielle, quand les cheveux sèchent on ne sent plus que l’odeur de l’huile essentielle.
Voilà voilà !
En tout cas n’hésite pas si tu as des questions, envie de discuter, de soumettre une idée, un problème, c’est toujours avec grand plaisir.
Merci pour avoir éclairci l’idée du vinaigre, je t’avoue avoir rinçé mes cheveux au vinaigre la dernière fois mais je n’avais pas dilué à l’eau… oups^^
Oui ces emballages plastiques sont vraiment un gros problème….
J’ai tenté hier de voir pour une recette de shampoing au savon de marseille mais dans mon magasin bio le sachet de savon en copeaux était composé de savon et de plusieurs autres ingrédients, jamais de mention d’huile d’olive… ça m’a paru louche du coup je ne l’ai pas pris. Mais à mon avis c’est le seul composant (le savon de marseille) qui ne doit pas être trop polluant (j’espère!) avec seulement un petit film plastique pour un gros sac… un peu d’eau, un peu de miel, un peu d’huile essentielle… du coup bcp moins de plastique ! Je ne vois plus que cette option, qu’en penses tu ? As-tu essayé ?
Coucou !
J’ai tenté de faire un gel douche au savon de Marseille, avec de l’eau et des huiles essentielles, tu peux même remplacer une partie de l’eau ou toute par de l’hydrolat (chez certains fournisseurs on les trouve dans des contenants en verre) et tu procèdes comme une lessive, tu fais bouillir ton eau ou ton hydrolat, tu mets tes paillettes de savon et tu remues, tu ajoutes tes huiles essentielles une fois à froid.
Perso je prends le savon de Marseille chez Alepia, parce qu’en terme de composition c’est l’un des seuls qui respecte la composition et la méthode ancestrale, sans aucun ajout. Je le prends en cube et je le mets au blender, ça en fait de la poudre très facile à faire fondre dans l’eau. Il est vendu dans un petit emballage carton, donc recyclable sans souci.
Le souci c’est que ça fait un produit totalement liquide, vraiment pas pratique à utiliser et on en gaspille forcément vu comment ça coule.
Donc, j’ai abandonné l’idée, mais on pourrait régler le souci avec de la gomme xantane, ça ne ferait qu’un petit pot à acheter, et le petit pot en question, généralement en plastique recyclable, pour le coup te durera très très très longtemps, puisque tu n’en mets qu’une petite pincée pour une bouteille de gel douche / shampoing. Un petit pot pour 20 bouteilles de shampoing, ça devient plus intéressant en terme d’écologie.
Autre souci, le savon ne convient vraiment pas à tous les cheveux. C’est à tester, c’est quitte ou double. Ca peut être super comme très asséchant.
Ajouter du miel, du gel d’aloe vera, un peu de glycérine peut être une solution intéressante. A tester.
merci pour ton retour, toujours très intéressant et en plus tu as pris soin d’aller dans ma problématique de l’élimination des déchets. Mais fichtre comment faisaient nos ancêtres ! … Finalement ils devaient vraiment s’en battre le cocotier de tout ça non ?^^
super pour ton adresse de savon de marseille je vais regarder ça et effectivement la gomme de xantane à 2% ça va pas être trop contraignant. Alors je vais tenter tout ça et je reviens vers toi ! merci merci merci ! (et encore plus sachant tes difficultés à lire, ça ne doit pas être facile de tenir un blog).
Héhé, nos ancêtres, je dirais que ça dépend de quelle époque on parle.
Mais même dans les périodes historiques et dans les classes sociales où la beauté était très très importante, je gage qu’ils se prenaient un peu moins la tête que nous. Ils avaient du savon, des huiles et basta ! Je pense qu’on a été très mal habitués malheureusement. Mais bah, je suis la première à trouver ça difficile voire impossible de faire machine arrière.
En tout cas, j’attends avec impatience tes retours de tests !
Et de rien de rien, c’est vraiment un plaisir ! Et voui, tenir le blog me demande quelques petites adaptations, mais comme c’est comme ça pour tout le reste de mon existence, finalement, ça paraît pas si compliqué quand on baigne dedans ! ;)
J’ai déjà reçu les bouteilles en Inox que tu avais indiquées dans l’article, elles sont nickelles et Aroma-zone à un super emballage… carton !. J’attends le reste mais tout est en route. Si tout va bien je reviens te dire la suite en fin de semaine prochaine !
A bientôt !
Bonjour je suis bien contente de trouver votre site et je vous félicite pour tout ce travail. J’ai fait une recette de shampoing liquide semblable à la votre et hier j’ai eu envie de mettre des poudres dans ma dose, car j’en avais beaucoup pour faire mes shampoings solide, mais le sci ne me convient pas vraiment il me donne des desquamations du cuir chevelu autour du visage surtout, quoique même avec ce shampoing liquide j’en ai un peu de desquamations. Donc j’ai mis de la poudre d’orange, d’ortie et de guimauve et j’ai trouvé que me cheveux étaient très beaux et surprise aucune desquamations du cuir chevelu, je vais l’essayer encore pour voir si les poudres ont vraiment aider ou s’il y a une autre raison. Je précise que je mets mes poudres dans une dose seulement et non dans la bouteille, car je ne crois pas que ça se conserverait bien. Vous en pensez quoi de l’ajout que j’ai fait. Merci
Bonjour !
Je n’aurais jamais eu l’idée d’ajouter des poudres dans un shampoing liquide. En fait c’est une idée très intéressante, parce que vous mélangez le principe du shampoing no poo avec un shampoing liquide classique qui aidera à rincer le bazar.
Donc, je trouve le principe super, et oui, c’est effectivement mieux de ne pas mettre les poudres dans la bouteille, parce que je ne crois pas que ça poserait des soucis de conservation, mais par contre, les poudres pourraient s’agglomérer entre elles et bonjour la facilité pour extraire le shampoing de la bouteille ensuite.
Je ne sais pas si ça explique totalement le fait que vous n’avez plus de soucis de desquamation, mais la poudre de guimauve notamment est apaisante et les mucilages qu’elle contient limitent les irritations, ça peut donc jouer.
N’hésitez pas à donner des nouvelles après quelque temps de cette méthode, savoir si ça se confirme dans le temps !
Bonjour aujourd’hui je n’ai pas mis de poudre et mes desquamations ne sont pas revenues. Par contre mes cheveux deviennent vraiment difficile à rincer, il faut vraiment que j’applique un après shampoing sinon adieu le démêlage de cheveux, que pourrais-je ajouter à ce shampoing pour que mes cheveux ne deviennent pas trop secs et tout entremêler. Merci
Bonjour !
Plusieurs options s’offrent à vous pour un shampoing plus doux et démêlant.
Vous pouvez essayer la protéine de soie, à raison de 5%, elle est adoucissante et facilite grandement le démêlage. Cependant à elle seule je trouve qu’elle est rarement suffisante.
Vous pouvez aussi, c’est personnellement ce que je trouve le plus efficace dans les shampoings liquides, utiliser comme partie de votre phase aqueuse une infusion de guimauve. Faites bouillir de l’eau, faites infuser de la guimauve en racine ou en poudre pendant 15 minutes puis filtrez et utilisez cette infusion dans la phase aqueuse. Pour moi c’est le plus efficace pour donner de la douceur et de la souplesse aux cheveux et en même temps les démêler très facilement.
Tenez-moi au jus !
En plus ces poudres ne coutent rien du coup (on trouve des orties facilement et les oranges aussi (non traitées !)… la guimauve il suffit de la planter. Bravo pour cette idée ! Je n’ai pas encore eu le temps de faire mon shampoing liquide mais ça ne saurait tarder !
Bonjour, je fais également mon shampoing liquide ( le solide étant bien trop irritant pour nos petites têtes à la maison). Ma phase aqueuse se compose d’une infusion de shikakai et d’une infusion de prêle et d’ortie., auquelles je mélange du gel de lin et de la crème d’avoine., ainsi que de la provitamine B5 et de la protéine de riz et de la glycérine. Je fini par rajouter le conservateur et la gomme de xanthane.
Pensez vous que je puisse rajouter de l’infusion de guimauve ou ça risque de faire trop?
ensuite je ne mets pas d’huile car j’ai un cuir chevelu qui graisse vite. Mais finalement je me demande si en mettant de l’huile de nigelle ça pourrait être bénéfique?
Merci pour vos précieuses idées
Bonjour !
Bah ça n’est jamais impossible de rajouter une infusion. Le seul truc c’est que plus on met d’infusions différentes, moins on doit mettre de chaque, et après faut voir à quel point ça s’avère actif et efficace. Je pense qu’il faut essayer et voir si le shampoing devient encore plus intéressant ou si ça ne change pas grand-chose. En tout cas la recette a l’air top !
Côté huile végétale, il ne faut jamais oublier qu’une huile végétale peut aider le cuir chevelu à se réguler. En effet, parfois le cuir chevelu produit trop de sébum (donc regraisse) parce qu’il est trop asséché. Par ailleurs, l’huile végétale va renforcer le ciment intercellulaire de la peau et donc la peau perdra moins son hydratation et aura moins besoin de produire du sébum. Donc, parfois une huile végétale peut même s’avérer la solution à un problème de ceveux gras !
Par contre, ne pas dépasser 3% du produit pour éviter un surgraissage.
En tout cas si vous faites des tests n’hésitez pas à me raconter, ça m’intéresse toujours de connaître les recettes qui marchent pour les gens.
Je suis justement en train de préparer un article avec ma dernière recette de shampoing liquide dont je suis assez contente.
A très bientôt et bon dimanche !
Bonjour,
J’ai finalement rajouté 3% d’huile de nigelle et ça ne graisse pas du tout les cheveux. J’ai également ajouté des HE de menthe poivrée et d’ylang ylang.
Par contre mon infusion d’ortie était très épaisse et le shampoing mousse moins.
Bonjour
à la recherche de nouveau produits “diy” et naturels pour un mode de consommation différent, plus respectueux et de notre santé et de notre planète, j’avoue que vos partages sur les différents produits que vous utilisez, vos expériences etc…sont une mine d’informations fort utiles. Merci!
je me demandais au sujet de la gomme xantane si elle pouvais être remplacée par un gélifiant naturel de type agar agar par exemple, ou aloé vera? J’avoue que pouvoirs utiliser les mêmes produits en alimentaire et en cosmétique est un principe intéressant pour moi(qui dit alimentaire suggère sain, et qui dit même produits dit aussi moins d’emballage, moins de consommation etc…)
Enfin dernière question, avez- vous des conseils/ adresses pour “centraliser” les achats tant des produits eux mêmes que des contenants? Comme pour toute démarche alternative, il existe des milliers de sources et avis différents… c’est un peu la jungle pour s’y retrouver! entre les sites marchands pas toujours scrupuleux et les sites juste mal renseignés, c’est un réel travail de détective que d’arriver à y voir clair dans tout ça!
merci encore pour votre enthousiasme, votre partage. au plaisir de vous lire
cordialement
marianne
Bonjour !
Super questions que vous me posez là.
Concernant le gélifiant, on peut tout à fait remplacer la gomme xantane par de l’agar-agar, je regrette moi-même de ne pas y avoir pensé plus tôt, j’en utilise en cuisine et moi aussi j’essaie de ne pas multiplier les achats quand c’est possible. En plus, l’agar-agar semble avoir des propriétés anti-oxydantes sur la peau, c’est tout bénéf ! On peut faire la même chose avec la gomme de guard, qui s’utilise tant en cuisine qu’en cosmétique, et qui est plus naturelle que la xantane. Ceci dit,l’agar-agar me semble plus indiqué, même si j’ai l’impression que la proportion poru obtenir la même texture est plus importante, parce qu’il semble vraiment plus intéressant sur la peau.
Pour l’endroit où centraliser les achats, c’est un vrai casse-tête. La vérité, c’est que les boutiques qui réunissent un peu tout ce dont on a besoin sont de grosses enseignes, comme Aroma-Zone, ou les Utiles de Zinette, et la qualité de certains ingrédients s’en ressent clairement. Il faut arriver à trouver un juste milieu dans son éthique personnelle, entre éviter les multiples livraisons et emballages et éviter d’encourager des productions massives, moins éthiques et moins respectueuses de l’environnement.
On peut s’en sortir assez bien en achetant uniquement sur la boutique de la Slow Cosmétique. Même si on achète à de nombreuses marques différentes, les envois sont centralisés, à terme c’est quand même plus écologique et pour le coup la plupart des matières premières sont vraiment de bonne qualité. On y trouve à peu près tout ce dont on peut avoir besoin…
Le mieux reste encore d’arriver à acheter localement dans des boutiques physiques, mais on ne trouve pas toujours tout ce qu’on veut et les herboristeries ou boutiques bio vendant des huiles végétales, hydrolats ou autres de qualité restent encore rares.
En gros, je n’ai pas vraiment de solution miracle.
Merci pour votre commentaire en tout cas, et au plaisir d’échanger !
Si vous faites des tests cosmétiques avec de l’agar-agar, je suis preneuse de retours. Il faut que je finisse ma gomme xantane, vu que j’en ai, mais ensuite je pense que je vais effectivement choisir cette option.
Merci pour votre réponse à toutes mes questions!
je vais essayer de trouver des proportions satisfaisantes pour l’agar-agar en shampoing pour avoir une texture un peu gélifiée mais pas trop non plus. Toujours le même souci en cosmétique comme en cuisine!
Si les test sont bons je vous en ferai part!
au plaisir de vous lire
cordialement
marianne
Bonjour !
Est-il possible de remplacer l’huile végétale par un beurre solide comme le beurre de karité fondu au bain-marie ? Ayant les cheveux mixtes et colorés bordeaux-violine, difficile de combiner des ingrédients qui permettent aux racines de regraisser moins vite tout en protégeant la couleur et sans l’altérer. J’ai vu que certaines huiles comme l’huile de Buriti protègent la couleur mais j’ai peur qu’elle soit trop grasse et j’ai déjà du beurre de karité chez moi.
Merci d’avance
Bonjour,
Bien sûr, on peut sans souci utiliser un beurre ou une huile végétale solide en la faisant fondre !
Je ne connais pas du tout l’huile de buriti, mais le beurre de karité est lui aussi très nourrissant, trop à mon goût. Je pense que ça vaut le coup de tester, en tout cas !
Bonjour Flo,
J’allais me lancer, mais me rends compte que si je ne veux pas mettre d’actifs particulier (je le destine à mes enfants de 2 et 4 ans) ou d’huile essentielle, j’arrive à un total de 94ml. J’ai lu qu’il fallait toujours que le résultat soit de 100%. Y a-t-il donc des phases à augmenter? Si oui lesquelles? J’attends votre retour, merci beaucoup,
Stéphanie
Salut Stephanie !
Alors alors. Il faut faire attention à ne pas confondre les millilitres, qui sont une unité de mesure, comme les grammes ou les centimètres, et les pourcentages, qui indiquent la proportion d’un ingrédient par rapport à la totalité des ingrédients.
Tu peux parfaitement avoir 94 ml de produit mais 100% des ingrédients.
Si une recette te donne par exemple, 50% d’eau, ça signifiera que pour 100 ml de produit, il devra y avoir 50 ml d’eau. Mais si tu veux faire 94 ml de produits, alors il faudra rapporter 50% à 94, ce qui donnera 47. Pour 94 ml de produit fini, tu auras besoin de 47 ml d’eau.
J’explique toute cette histoire dans un article détaillé sur les proportions et les unités de mesure, que tu peux retrouver ici :
https://dimensionflo.com/proportions-pourcentages-unites-de-mesure-le-guide-du-debutant-en-cosmetique-maison/
Cependant, pour te simplifier la vie. Ca ne pose absolument aucun problème, si ton shampoing ne contient plus que 94 ml au lieu de 100, tu peux le garder comme ça. Mais si tu veux remplir ta bouteille au maximum, ou alors si tu veux faire 200 ml de shampoing et que tu trouves les calculs plus faciles à faire en multipliant par 2, donc en te basant sur 100 ml, augmente simplement ta phase aqueuse de 6 ml pour arriver à 100.
Voilà voilà, j’espère que j’ai été claire, et bonne tambouille !
Bonsoir Flo,
Effectivement je me suis trompée en écrivant mon commentaire. Je voulais dire que je calculais un total de 94%:
– 24% de TA
-60% de phase acqueuse
-5% de jus de citron
-1.5% de glycérine végétale
-3% d’huile végétale
-0.5% de conservateur
Comme précisé je n’ai pas compté les 2grammes de gomme de xantane. Puisque c’est un shampoing pour mes enfants je ne souhaite pas mettre des actifs ou des huiles essentielles. Comment faire pour que du coup j’arrive à une recette à 100 %?
Merci beaucoup :)
Coucou !
Ok, d’accord. :) Donc, le plus simple, tu augmentes ta phase aqueuse de 6%. C’est la seule sur laquelle tu peux vraiment jouer.
Voilà voilà, belle journée !
Bonsoir Flo!! Avant tout, merci de nos inspirer chaque jour a vivre d´une façon plus consciente et en respectant plus la nature! J´ai appris enormement avec ton blogue! Merci encore .
Je pensais realiser ton recette de shampoing liquide , et comment je dois passer une commande chez aromazone je pensais plutot essayer de voir si je trouve les tensioactifs la bas! Du coup j´ai trouvé douceur de coco qui apparement est une melange de coco glucoside avec glyceryl oleate et sur le site ils indiquent pour ne pas depasser les 5% sur le produit final. tu en penses quoi ? c´est faisable ?
MErci beaucoup pour ton aide et continue le bon travail!
Salut !
Merci pour ce commentaire super encourageant pour moi et pour mon travail !
Alors alors, si tu veux prendre tes tensioactifs chez AZ, effectivement, je ne pense pas qu’il soit vraiment possible d’utiliser la douceur de coco toute seule. Je pense que tu devrais utiliser un mélange entre la base consistance, qui est en réalité exclusivement du lauryl glucoside, et la douceur de coco. Je pense que tu peux mélanger moitié moitié ces deux ingrédients. Ce qui est très intéressant, c’est que la douceur de coco a un PH de 3,5 à 4. Tu auras donc beaucoup moins besoin de faire baisser le PH de ta préparation.
Cependant, ej n’ai pas fait de calculs, donc la première fois que tu te lances, penses bien à tester ton PH, il doit être entre 4,5 et 5,5 pour un shampoing. S’il est trop bas, tu peux le faire augmenter avec du bicarbonate de soude. S’il est trop haut, tu peux le faire baisser avec de l’acide citrique ou lactique.
Mais dans l’absolu, si tu utilises des hydrolats par exemple, tu n’auras pratiquement pas besoin de jus de citron. Si tu utilises du jus de citron et des hydrolats, alors je pense qu’il faudra peut-être même augmenter un peu le PH, à tester.
Voilà voilà !
Si tu testes, n’hésite pas à me faire un retour !
Bonjour Flo, votre site est génial, merci de nous fire profiter de votre expérience! Une question : dans cette recette, puis-je remplacer la gomme de xhantane par de la poudre de guimauve comme gélifiant? Tout simplement parce que j’en ai déjà et que je n’aime pas gaspiller…si oui, en quelles proportions? Un tout grand merci pour votre avis et encore beaucoup de plaisir dans votre activité.
Bonjour !
Désolée pour le retard de réponse ! Enfin je dis ça j’ai même pas vérifié la date.
Merci pour ce com hyper enthousiaste en tout cas, ça fait chaud au coeur !
Concernant la guimauve à la place de la gomme de xantane, je ne suis pas vraiment sûre que ça fonctionne. En effet, la guimauve dans l’eau produit bien du mucilage, mais il faut en mettre beaucoup pour obtenir simplement une texture légèrement gelée, qui reste liquide. Je ne pense pas que cela fonctionnerait, même si dans tous les cas la guimauve est un super allié pour les cheveux !
Mais il est possible de remplacer la gomme xantane par de la gomme de guard, de carraghénane, ou encore par de l’agar-agar, le même qu’on utilise en cuisine. Donc, si vous avez l’un de ces ingrédients quelque part à la maison, c’est tout bon.
En tous les cas la poudre de guimauve peut tout à fait être intégrée au shampoing en infusion, par exemple, puis filtrée sans quoi elle risque de faire du dépôt au fond du shampoing, pas du tout problématique pour la santé mais pas hyper glamour. Mais je pense que ça ne l’épaissira pas.
Bonne tambouille en tout cas et au plaisir de vous lire !