Un soin du corps complet et naturel pour les peaux sensibles avec la loofah

Je ne sais pas vous, mais chez moi le synonyme de soin du corps est très souvent flemme. A en croire les conseils qu’on peut glaner, il faut hydrater, nourrir, exfolier, drainer pour éviter la cellulite.
Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais la peau du corps, c’est vachement étendu (17000 cm² en moyenne pour être précise) et tartiner toute cette surface d’huile, de crème ou de quoi que ce soit d’autre, en fait, ça me gonfle.
Du coup j’oublie, je me dis que je le ferai demain, résultat, je dois faire un gommage tous les deux mois et penser à m’enduire d’huile végétale une fois par mois à peu près.

Eh oui, je sais, je vous donne pourtant une chouette recette de gommage corps sur le blog, une sympathique recette d’huile visage et corps pour peau en souffrance aussi, mais je n’arrive pas à appliquer mes propres conseils.

L’occasion pour moi de vous dire qu’il est évident que ce n’est pas parce que nous sommes blogueuses que nous sommes parfaites.
Si je me permets de donner des conseils sur le net, ce n’est pas parce que je m’estime au-dessus de tout le monde ; c’est seulement parce que mes quelques connaissances me permettent d’écrire ce qui, selon moi, est le plus sain et le meilleur pour nous. Mais je suis la première à être une très mauvaise élève !

Bref, revenons à nos boutons… Hum. Qu’est-ce que je disais, déjà ?

Ah oui ! La flemme, les hectares de peau à soigner… Du coup l’idée, c’était de trouver une routine qui s’effectue en un minimum de gestes, pour réduire le problème et favoriser une application plus régulière.
Ouais mais attention : fallait aussi que la routine soit efficace, naturelle, respectueuse de ma peau très sensible et qu’en plus j’y prenne vraiment plaisir. Rien que ça !

Un soin du corps très complet en seulement deux gestes

Au quotidien

Ca, ça veut dire tous les jours. Comment ça, je vous prends pour des débiles ? Flo, cesse de t’éparpiller.
Au quotidien donc, je n’ai qu’un geste beauté pour le corps : la douche avec un savon saponifié à froid.

Je vous parle en détails des raisons qui m’ont fait ne plus utiliser que ce type de savons sous la douche dans cet article.
En résumé, ces savons, 100% naturels, ont l’avantage, en plus de laver, de nourrir et de maintenir l’hydratation de la peau grâce aux huiles végétales et à la glycérine qu’ils contiennent.
En effet, si le savon à proprement parler est produit par réaction entre l’huile végétale et la soude jusqu’à transformation totale de ces derniers, dans la saponification à froid, on pratique ce que l’on appelle le surgraissage. Cette technique permet de laisser de l’huile végétale en surplus dans le savon, soit en en mettant une quantité plus importante que celle nécessaire à la réaction chimique, soit en en ajoutant en fin de saponification, qui ne sera donc pas transformée ni chauffée et apportera tous ses bienfaits à l’épiderme.
Par ailleurs, la réaction chimique huile + soude produit naturellement de la glycérine, que les savonniers se garderont bien de retirer du savon, contrairement à une bonne partie des industriels.
Les savons saponifiés à froid contiennent également souvent des huiles essentielles, qui vont apporter leurs propriétés à la peau.

Je me contente d’enduire tout mon corps avec le savon, je m’en sers y compris pour le visage et l’hygiène intime, puis de rincer abondamment.

De temps en temps : exfolier, nourrir, drainer

Dans ma quête de gestes simples, tout en un et agréables, j’avais eu il y a quelque temps un gros coup de cœur pour le brossage à sec, cette technique qui consiste à se brosser tout le corps avec une brosse prévue à cet effet, pour stimuler l’épiderme, la circulation sanguine, le drainage lymphatique et exfolier la peau. Je vous raconte tout dans cet article.

J’aimais vraiment cette pratique parce qu’elle réunissait en un geste facile et sans utiliser aucun produit pas mal de choses dont la peau a besoin. En plus, c’était monstrueusement agréable.
Si vous avez une peau sans problème particulier, je ne peux que vous conseiller très vivement cette méthode, à pratiquer une à deux fois par semaine en suivant les indications que je vous donne dans l’article.

Malheureusement, probablement sensibilisée par un traitement médicamenteux que je suis obligée de prendre, ma peau n’a pas du tout supporté cette technique, que mes sens pourtant adoraient.

Je me suis donc creusé la tête, enfin j’ai surtout creusé dans la littérature beauté au naturel, pour trouver une alternative que ma peau puisse tolérer, mais qui puisse sensiblement se rapprocher de ce brossage dont j’aimais tant la sensation et le côté pratique.

Figurez-vous que j’ai trouvé mieux, parce qu’encore plus tout en un !

Le gant de loofah

C’est quoi ce truc ?
Le luffa (loofa ou loofah) est un légume de la famille des cucurbitacées (j’adore ce mot), provenant d’Asie ou d’Afrique (la loofah égyptienne étant la plus reconnue.) Il ressemble à une courgette ou à un concombre et, une fois bien mûr, séché et débarrassé de sa peau, devient cette drôle de matière fibreuse et légèrement rêche, qui gonfle dans l’eau, que l’on va utiliser comme une fleur de douche pour s’astiquer.

Et alors là, c’est génial. Parce que vous allez pouvoir utiliser votre loofah exactement comme la brosse pour le brossage à sec, avec exactement les mêmes bénéfices, mais en plus, vous allez pouvoir le faire sous la douche, en vous savonnant en même temps. Vous faites une économie de gestes encore plus importante et vous ne perdez pas tellement de temps, puisque de toute façon vous vous seriez lavé, avec ou sans loofah.

Mode d’emploi :

On va commencer par frotter notre savon saponifié à froid sur le gant de loofa mouillé, et on refera ce geste dès que l’on sentira qu’il en manque.

Exactement comme pour le brossage à sec, mais cette fois sur une peau mouillée, on va frotter tout le corps en effectuant de petits cercles, en partant des extrémités du corps pour aller vers les ganglions lymphatiques, qui se trouvent aux aines et aux aisselles.
En commençant par la plante des pieds pour les jambes, la paume des mains pour les bras, qui sont des zones énergétiques importantes, on va faire des bandes le long des membres et les suivre sur toute leur longueur, en frottant en petits cercles et en reprenant d’en bas dès que l’on a fini une bande pour passer à la suivante.
Sur le ventre et le dos, on va partir du milieu et faire des cercles de plus en plus grands, comme une spirale.

Je vous conseille de pratiquer ce petit rituel une à deux fois par semaine, en fonction de la sensibilité de votre peau.

Après avoir utilisé votre gant, rincez-le bien et suspendez-le à un endroit où il va pouvoir sécher correctement. Eh oui, il est végétal le machin, donc si on n’en prend pas soin, il peut pourrir.

Intérêt :

C’est du tout en un ! La loofah exfolie en douceur (retire les peaux mortes), stimule la circulation sanguine, le drainage lymphatique et aide à lutter contre l’apparition de capitons graisseux (la vilaine cellulite !) Elle aide aussi à empêcher l’apparition des insupportables poils sous peau, si vous vous épilez.
Bien que l’effet à court terme soit moins spectaculaire que celui du brossage à sec, il le rejoint totalement au bout de quelques semaines : peau douce, corps plus ferme, c’est fabuleux !

Je vous racontais que le brossage à sec provoquait chez moi des plaques de petits boutons rouges, qui restaient même après plusieurs jours. Eh bien sachez que le gant de loofa ne me cause aucun désagrément. C’est vraiment un gommage doux que je conseille même aux peaux les plus sensibles.

En même temps que toutes ces actions directement liées à la loofah, vous vous lavez et vous commencez même à nourrir la peau. En effet, l’exfoliation douce de la loofah aura ouvert les pores de la peau et les huiles végétales contenues dans le savon pourront pénétrer plus facilement dans l’épiderme pour le soigner, en renforcer la structure cellulaire et ainsi, l’aider à moins se déshydrater. Et comme le moment sous la douche est sans doute l’un des plus agréables de la journée et que vous y joignez ce rituel qui en lui-même, fait énormément de bien, vous prenez un pied absolu.
Tout ça, en un seul petit geste ! Il devient tellement moins contraignant et tellement plus agréable que cela ne vous demandera plus le moindre effort pour le pratiquer régulièrement.

Le seul inconvénient du gant de loofah est que, constitué de matière végétale, il finit forcément par se décomposer. Si vous en prenez soin, il vous durera en moyenne trois mois.
Il faudra donc en racheter de temps en temps.
Heureusement, cela ne coûte pas très cher. Chez Alepia, où j’achète mes gants de loofah puisque j’y prends aussi régulièrement du savon, on les trouve à 6 euros

Le deuxième geste, nourrir et hydrater

Les jours de loofah, il est intéressant de profiter d’avoir dégagé les pores de la peau pour permettre à un soin de mieux y pénétrer.
Personnellement, je vous avoue que je ne fais pas cette étape chaque fois, parce qu’on en revient aux 17000 cm² à couvrir, ce qui fait remonter ma flemme en flèche. La flemme en flèche… Ca ferait un chouette titre de film, non ? … Ou pas.
C’est surtout que je considère que le soin apporté par le savon peut, de temps en temps, se suffire à lui-même, ce qui m’épargne le tartinage systématique. Disons que je me tartine un jour de loofah sur deux.

Vous l’aurez compris, il s’agit, au sortir de la douche, de s’enduire le corps de votre baume, crème ou huile préféré (naturel et clean, bien entendu !)
Si vous vous êtes rasé ou épilé il n’y a pas longtemps, vous pouvez par exemple utiliser mon huile après rasage et épilation.

Pour moi, c’est seulement de l’huile végétale, généralement macadamia qui convient bien à la peau de mon corps. Exceptionnellement, il peut m’arriver d’utiliser l’un des sérums que je fais pour mon visage, pour les propriétés qu’apportent les huiles essentielles qu’il contient ; j’aime notamment de temps en temps utiliser ma merveilleuse huile à la rose, pour séduire monsieur avec son odeur renversante !

Petit rappel sur les huiles végétales

Je vous rappelle qu’une huile végétale nourrit, mais n’hydrate pas. Dire que vous vous hydratez avec votre huile végétale est un abus de langage, dont je tiens à vous protéger, dans ma quête de sauvetage du monde.
En effet, pour hydrater, il faut apporter de l’eau. Ben oui hein, de l’huile, ça ne contient pas d’au. Et toc.
Alors pourquoi, me demanderez-vous, et vous avez bien raison de le faire, pourquoi diable est-ce que tu n’utilise que de l’huile végétale, alors que tu sais que ça n’hydrate pas ? T’es débile ou quoi ? Vous êtes pas super sympas…

Eh bien parce que si l’huile végétale n’hydrate pas directement, elle va renforcer le ciment intercellulaire de la peau, qui est composé d’acides gras (comme l’huile, eh oui !). Et si on renforce ce ciment, l’eau contenue dans la peau, qui provient essentiellement de l’intérieur (boire, c’est hyper important !) sera beaucoup mieux conservée dans l’épiderme.
Donc, les huiles végétales maintiennent l’hydratation, ce qui est bien plus utile que des produits contenant de l’eau, comme les crèmes, quand on sait que l’eau apportée par l’extérieur de l’épiderme n’y pénètre pratiquement pas, tandis que l’huile, grâce à son affinité avec les corps gras contenus dans la peau, s’y faufile facilement.
Pour une explication très complète, avec des dessins et tout, je vous encourage à regarder cette vidéo de Julien Kaibeck. Et pour ceux qui comme moi ne verront pas les dessins, je vous promets qu’on comprend quand même parfaitement.

Bon, il semblerait que je vous aie pondu un roman, comme d’hab, alors que je n’avais que deux petits gestes à vous raconter. Mes excuses, hein, mais c’est vous aussi, vous me donnez envie de vous raconter plein de trucs… et de dire des bêtises pour agrémenter, aussi, d’accord, j’en conviens.
A votre tour maintenant : racontez-moi quel est votre rituel pour le soin du corps. Avouez-moi que vous aussi, vous oubliez de vous en occuper, je me sentirai moins seule ! Bref, faites-moi vos retours d’expérience.