En ce jour de saint Valentin, j’ai envie de vous parler d’amour. Comment le reconnaître ? Comment ne pas se tromper ? Pourquoi ce qui commence si bien se termine parfois en catastrophe ?
Je ne prétends apporter aucune réponse à ces questions, seulement vous livrer mes pensées, tirées de mon expérience, et échanger avec vous sur ce sujet aussi délicat qu’important dans nos vies.
Petite introduction
Cela fait un moment que le thème me trotte dans la tête, que je sais ce que j’ai envie de vous raconter, mais que je n’arrive pas à me lancer. Ce n’est pas un sujet facile. Nous avons tous des ressentis et des vécus différents en amour et ce que j’ai découvert sur moi n’est peut-être valable que pour moi.
Comment écrire tout cela sans avoir l’air de donner une leçon ? Ce serait grotesque, compte tenu de mes propres erreurs, je n’ai rien à apprendre à personne. Comment ne pas avoir l’air d’écrire des généralités, moi qui ai horreur des gens qui généralisent ?
Et puis, hier soir que je songeais que l’article tomberait à pic le 14 février, j’ai fini par trouver une réponse toute simple : parle de toi, me suis-je dit, raconte ton histoire et les conclusions que tu en as tiré pour toi. Si jamais cela parle à d’autres, tant mieux. Si jamais cela ne concerne que toi, ce sera toujours intéressant pour tes lecteurs de t’étudier comme une bête de laboratoire.
Livrer une part intime de ma vie sur le net, je n’ai jamais fait ça auparavant et ça m’impressionne beaucoup. Mais l’important ici n’est pas ma vie privée, mais les réflexions que l’amour sous toutes ses formes m’inspirent. L’exercice ne m’est pas facile et m’a demandé beaucoup de moi-même.
Mais voici, ce que ma vie a connu d’important en amour et ce que j’en ai reçu.
Un peu d’histoire
Je tiens à préciser que les prénoms utilisés sont fictifs.
L’âme sœur
Il y a d’abord eu Roméo. Roméo n’a pas été un coup de foudre, puisque nous avons été amis avant d’être amoureux. Mais ce qui m’a fait ressentir des sentiments aussi puissants pour Roméo, ça a été de constater à quel point nous étions semblables. Nous avions la même culture, la même conception de la vie, de l’amour, de la famille… Nous avions les mêmes loisirs, les mêmes jeux, les mêmes goûts littéraires, musicaux… Nous avions les mêmes délires, le même humour, la même éducation… Parfois j’avais presque l’impression que nous avions la même enfance, alors que nous n’avions même pas grandi dans le même pays, tant nous avions des souvenirs, des repères culturels qui se ressemblaient.
Avec Roméo, les choses me paraissaient incroyablement simples et merveilleuses, parce que j’avais l’impression que tout en lui m’était familier, que nous nous ressemblions suffisamment pour que chaque moment soit partagé dans une compréhension mutuelle évidente.
Evidemment, je me trompais. Roméo était quelqu’un de bien, mais il avait un gros défaut. Il haïssait le conflit et avait comme idéal de vie d’avoir la paix. Pour cela, il était prêt à se conformer à n’importe quoi, à faire le caméléon au point de modifier ses goûts, ses comportements, pour coller parfaitement au moule que l’autre lui proposait. Peut-être aussi avait-il cette peur que, s’il se montrait différent de moi, je l’aime moins… Le problème, c’est qu’un jour lui-même n’a plus supporté le rôle qu’il se forçait à jouer pour ne pas avoir à se confronter à un avis différent. Ce jour-là, il est parti.
Le coup de foudre
Quelques années plus tard, j’ai rencontré Jules. Je n’avais jamais ressenti encore ce que j’ai ressenti pour Jules. Jules m’a immédiatement éblouie : sa voix, son corps, ses talents de musicien, sa façon d’être prêt à se lancer dans les projets les plus fous, sa webradio, ses idées si fantasques et réalisables à la fois… Jules m’en a mis plein les yeux. Il m’a hypnotisée, enivrée, je ne voyais plus que lui. Le vrai coup de foudre, en somme. Plusieurs personnes qui le connaissaient un peu m’ont avertie, m’ont dit de m’éloigner de lui, mais je n’ai rien voulu entendre.
Jules était merveilleux, drôle, sensible, lumineux. Je l’aimais et plus rien d’autre n’avait d’importance.
Je ne crois pas pourtant que je m’aveuglais complètement sur ses défauts. Sa jalousie extrême, sa façon de m’isoler, une certaine violence dissimulée, et même de petits mensonges, qu’il avait prononcés à d’autres que moi et dont je me pensais à l’abri, tout cela, je le voyais. Je le voyais, mais d’une certaine façon, tout le reste de sa personne correspondait tellement à tout ce que j’aimais, idéalisais, attendais de la vie que je préférais excuser ces petites fausses notes, leur trouver des explications de plus en plus absurdes pour me convaincre que ce n’était pas grave et que ça ne pouvait pas avoir d’importance, puisqu’il était l’homme que j’avais toujours attendu.
Pourtant, même perchée sur mon petit nuage, la réalité a fini par me rattraper. De terribles mensonges que je commençais à découvrir, une colère et une violence qui commençait à s’exprimer, une réaction agressive et sans aucune empathie lorsque j’ai commencé à douter et à avoir besoin qu’il me rassure… Cette fois, c’est moi qui suis partie, après de longues semaines de doute et de souffrance, quand j’ai compris qu’il détruisait ma vie à petit feu.
Monsieur Flo
Et puis, quand j’ai réussi à me tirer de ce bourbier, j’ai rencontré monsieur Flo. Pour tout vous avouer, la première fois que j’ai vu monsieur Flo, il avait un peu bu et il m’a prodigieusement déplu. Pourtant, on a été assez proches à ce moment-là, mais je n’ai même pas pensé un truc du genre « Ce type, jamais ! » parce que penser ça, ça aurait voulu dire que je me posais la question. Non, j’étais à mille lieues de ça, il m’agaçait un peu, il était lourd et je me suis juste dit que c’est le genre de personne qu’on apprécie d’avoir pas loin quand on s’ennuie à mourir dans une soirée (c’était le cas le soir où je l’ai rencontré), mais que c’était bien tout ce qu’il y avait à en dire.
Et puis, le temps a passé ; au fur et à mesure des mois, j’ai bien compris que monsieur Flo était amoureux de moi et voulait tout faire pour que je le sois aussi. Avec le temps, j’avais bien entendu découvert qu’il était bien plus que le type un peu lourd de la première soirée. Je l’aimais beaucoup, lui faisais confiance, me sentais bien en sa compagnie. Je le trouvais intéressant, amusant, j’aimais passer du temps avec lui, mais voilà : je crois que j’attendais quelque chose et que monsieur Flo n’y répondait pas. Je restais focalisée sur le souvenir éclatant de Jules, un souvenir pourtant qui, je le savais, n’était pas le vrai Jules, mais ce que j’avais vu de Jules au départ, ce que j’avais idéalisé de Jules et dont je ne parvenais pas à me défaire.
J’attendais un homme qui m’éblouisse comme Jules, j’attendais un homme qui ressemble à une âme sœur comme Roméo. Et monsieur Flo, un homme entier, naturel, avec ses qualités et ses défauts que je voyais, les unes comme les autres, sans détour, eh bien ça ne parvenait pas à éveiller les papillons dans mon ventre et le feu dans mon cœur.
Le deuil de l’homme idéal
Monsieur Flo a été patient, très patient, heureusement pour moi. Parce qu’un jour, la révélation a fini par m’atteindre. C’était une soirée toute bête, j’organisais la pendaison de crémaillère de mon nouvel appartement et monsieur Flo était venu me prêter main forte.
Et là, brusquement, alors que j’apportais les plats pendant qu’il servait à boire aux invités, j’ai compris qu’il était l’homme de ma vie. D’un coup d’un seul. Alors que l’instant d’avant, si on m’avait demandé si j’étais amoureuse de lui, j’aurais répondu que c’était peu probable.
Le processus était sans doute à l’œuvre depuis longtemps en moi, mais il s’est achevé à ce moment-là, quand j’ai senti cette complicité simple et évidente du quotidien entre lui et moi, quand j’ai senti ce plaisir partagé que nous avions tous les deux de recevoir, de faire plaisir.
Ce processus, je l’ai appelé plus tard le deuil de l’homme idéal. Pour l’expliquer très simplement, je crois que j’étais incapable de tomber amoureuse de monsieur Flo parce qu’il correspondait à ma réalité et non à un rêve, un idéal que j’avais dans ma tête depuis peut-être ma naissance.
Ce rêve, cet idéal, c’est un homme partageant tout avec moi, un homme qui à la fois me ressemble assez pour que la complicité soit totale et est assez brillant pour que je l’admire, qui me fait voyager en chantant, en jouant (la musique a toujours été une composante essentielle de ce rêve). J’ai cru que Roméo était cet homme idéal, parce que Roméo avait décelé ce que j’attendais de lui et s’y était conformé, parce que c’est sa manière générale de fonctionner. J’ai cru que Jules était cet homme idéal, parce que tous les indices étaient là pour me montrer que ce n’était pas le cas, mais que j’ai choisi de ne voir chez lui que ce qui correspondait à mon rêve.
Faire le deuil de l’homme idéal, cela signifie admettre que cet idéal n’existe tout simplement pas et que lorsqu’on le croise, il faut s’inquiéter tout de suite, parce que c’est probablement soit qu’on se voile la face, soit qu’il nous cache quelque chose de lui-même. Et ce deuil, il est terriblement difficile, douloureux et long, en particulier quand on a cru à un moment donné avoir rencontré quelqu’un correspondant à notre idéal. Même en sachant que l’on s’est trompé, cette fausse image qui nous a rendu tellement heureux nous reste collée à la peau et nous empêche de regarder la réalité.
Et pourtant, cette réalité, elle existe et elle me comble tellement plus. Quand j’ai réussi à faire mon deuil, j’ai compris à quel point elle était lumineuse et puissante par rapport à mon rêve. Mais cela a pris du temps. Même quand j’ai vraiment compris que monsieur Flo était l’homme de ma vie, il a fallu encore de longs mois pour que je me débarrasse de tous mes doutes. Ce petit chatouillis au fond de mon esprit, cette petite voix pleine de mensonge qui me soufflait que, si je me souvenais combien était brillant mon Jules, je ne pouvais pas trouver la réalité aussi brillante et il devait y avoir plus beau ailleurs, elle a continué longtemps de murmurer à mon oreille avant que je ne parvienne totalement à la chasser.
Monsieur Flo, j’en connais toutes les qualités et tous les défauts. Je sais qu’il est imbuvable au réveil, qu’il est maniaque, trop exigeant avec lui-même et avec les autres… Et parce que je sais tout cela, parce que je peux le regarder en me disant que non il n’est pas parfait, que non il n’est pas idéal, mais que pourtant, mon Dieu comme je l’aime, je sais que cet amour est authentique et véritable.
Cela va peut-être vous paraître incroyable, mais chaque matin, quand je me réveille et que je pense à lui, lui, l’homme agaçant de ma première rencontre, lui qui m’a tourné autour pendant des mois et que j’ai cru ne jamais pouvoir aimer parce qu’il n’avait rien qui me rendait folle et irrationnelle, à chaque nouveau matin qui se lève, j’ai l’impression que je l’aime un peu plus que la veille.
Cela fait à présent plus de trois ans que nous sommes ensemble, un an que nous sommes mariés, mais chaque jour, j’ai l’impression de découvrir encore un peu plus d’amour et de bonheur quand je pense à lui. Quelle que soit la force avec laquelle j’ai aimé Jules ou Roméo, je n’ai jamais, jamais ressenti une chose pareille.
Cela fait plus de trois ans, oui, et pourtant, ces fameux papillons dans le ventre, ils se réveillent chaque fois que je lis un texto de monsieur Flo où il m’écrit un mot d’amour.
Ma petite conclusion
Il en faut bien une, même si en matière de sentiments, rien n’est jamais scientifique, rien n’est jamais certain.
Je l’ai dit, ce que j’écris vaut pour moi, je ne sais pas à quel point cela vaut pour d’autres. Peut-être peut-on rencontrer l’homme de sa vie sur un coup de foudre. Peut-être peut-on être complètement ébloui ou complètement en osmose dès le départ et malgré tout s’aimer de façon authentique, équilibrée, sans faux-semblants.
Mais en ce qui me concerne, je n’y crois pas. J’ai reconnu l’amour, le vrai, et même si cela m’a pris du temps, à cette vérité qui l’accompagne, à cette transparence qui fait que j’ai pu regarder l’autre dans sa globalité, sans rien me dissimuler à moi-même, sans qu’il ne me dissimule rien, tout en sachant que je l’aimais ainsi.
Pour moi, ce deuil de l’homme idéal est extrêmement important. J’ai attendu 28 ans pour le faire et le processus a pris des mois et des mois.
Peut-être que certains n’ont pas besoin de le faire. Peut-être que d’autres ne le feront jamais et tenteront toute leur vie de courir d’idéal en idéal, tombant de déception en déception.
Pour moi, c’est une réalité dont il faut avoir conscience pour pouvoir avancer, aimer vraiment et se laisser vraiment aimer.
Merci de m’avoir lue, n’hésitez pas à donner votre avis en commentaire.
22 commentaires
Ton texte est très touchant, et assez vrai je trouve.
On n'a pas eu le même vécu, mais il y a certains aspects de ton expérience qui m'ont parlé…
28 ans = âge de raison ? :)
J'ai l'impression d'avoir eu un déclic sur beaucoup de choses également cette année.
En tout cas c'est toujours autant agréable de te lire :).
Merci beaucoup !
Je suis d'accord, 28 ans, j'ai eu un déclic sur beaucoup de choses cette année-là, et pas seulement sur l'aspect sentimental. Professionnellement, aussi, et de façon un peu générale, dans ma façon de voir les choses, de me positionner face à plein de trucs.
Faudrait que je regarde s'il y a des études qui parlent d'un âge charnière comme ça.
En tout cas merci de ta fidélité à mes écrits !
Bisous !
Merci pour ce beau partage. J'adore ce que tu exprimes.
Merci beaucoup ! Passe un bon week-end !
Je viens de te découvrir avec cet article et j’avoue que je me retrouve beaucoup dans tes expériences 1 et 2 dans l’ordre inverse (sans la manipulation du 2 bien que ce profil je l’ai rencontrer dans d’autres sphères de ma vie..)
J’ai 27 ans, bientôt 28 et j’arrive à la même réalisation, que je ne veux pas le premier venu mais que l’idéal que j’ai tjs recherché bah il n’existe pas sauf dans les films
Je n’ai pas encore rencontré mon monsieur Flo mais je pense que ça viendra en son temps.
C’est une drôle de sensation toutes ses réalisations au fonds de soi, on sent le changement s’opérer pour le meilleur mais en même temps qui dit changement dit inconnu et donc beaucoup de questions pour ma part.
En tout cas j’ai beaucoup aimé cet article et vais le partager à des amies qui en ont besoin.
Merci
Avec beaucoup de retard, et je suis vraiment désolée, un immense merci pour ton commentaire. Je suis ravie que mon expérience puisse parler à d’autres.
Et oui, pas facile, les remises en question, quand on a le sentiment que notre vie bascule vers autre chose, la peur face à l’inconnu… Et puis toujours la peur de se planter aussi.
Mais je dirais que ça fait aussi partie du piment de la vie et qu’il faut oser, se faire confiance, et se pardonner aussi pour ses échecs.
Je te souhaite plein plein de bonheur, merci pour ton partage, et au plaisir de te lire !
J'adore cet article…
Chaque expérience fait de nous ce que nous sommes aujourd'hui
Mais cette expression "deuil de l'homme idéal" est juste parfaite…
Parce qu'un jour j'ai finalement quitté un homme qui me disait je t'aime dix fois par jour, mais que je ne désirai plus, qui me mentait, éteignait son téléphone à peine la porte franchie…
Et j'ai rencontré mon mari, mon ami, mon amant, mon homme plus qu'imparfait mais parfait. Peu loquace sur ses sentiments, mais tellement présent en actes, dans ma vie, dans notre vie et dans celle de notre fille. Et je n'ai absolument pas besoin d'entendre Je t'aime pour savoir que c'est un fait, une évidence.
Eh oui… Quand on arrive à quitter l'idée qu'on se fait de l'homme parfait, on se rend compte que le concret est en définitive tellement plus rassurant et beau…
Mais c'est pas évident quand on est enfermé dans une relation dont on a toutes les peines à sortir. Je pense qu'on en sait toutes les deux quelque chose.
Bisous et profite bien de cette belle famille que tu as eu la chance de finir par fonder avec un homme qui te rend vraiment heureuse, tel qu'il est.
Nan, je suis pas d'accord… Mon mec, c'est l'homme idéal, parce que je suis la femme idéale…
Tout simplement!
(oh je voudrais trop voir ta tête en train de me lire! je m'en marre déjà)
Eh beh ma tête, c'est la tête d'une nana morte de rire. Je rigole j'en peux plus.
Et en même temps, je me dis que ça m'étonne pas de toi ! ;) ;)
Coucou. Ton article est touchant. En le lisant, Je me suis beaucoup reconnue dans tes expériences bien que moi ça n’a pas été que 3 hihi. En tout cas tout ce que tu as évoqué est vrai. J’aime ton univers c’est avec plaisir que je m’abonne.
Merci beaucoup. Je suis contente que mon univers te plaise et je te souhaite plein plein de bonheur, tant en amour que dans ce milieu pas toujours facile qu’est celui du blogging. Et hésite pas à me contacter si je peux t’être utile à quoi que ce soit ça me fera plaisir.
Merci beaucoup. C’est gentil de ta part.
Bonjour Flo! Je découvre ton blog et cet article aujourd’hui, tout d’abord félicitations pour tout ce que tu fais! Merci pour cet article très touchant qui a résonné en moi. Tu exprimes tes expériences et tes émotions avec beaucoup de sincérité et ça m’a émue. Et oui, après une enfance un peu compliquée au niveau des croyances et des mécanismes mis en place, puis sept ans de couple suivis de quelques années d’histoires passionnées mais…impossibles…je suis dans la phase de découverte que tu décris si bien, celle de l’amour vrai, réel, solide et complice. C’est aussi celle pendant laquelle tu te détaches peu à peu de tes doutes, tu te libères, tu lâches prise. Ce n’est pas toujours facile mais j’ai la chance d’avoir rencontré un homme patient, très à l’écoute, respectueux, qui ne me juge jamais malgré les angoisses et les doutes qui étouffent parfois les sentiments. Mais cette peur me fait avancer car j’ai foi en notre couple, notre amour et notre avenir que nous construisons jour après jour. Le jour où j’ai compris que l’amour adulte et mature etait bien différent de l’image que je m’en étais faite, le déclic s’est produit. J’ai enfin arrêté de vouloir que mon amoureux me ressemble sur tous les plans et j’ai appris à aller vers lui et à l’aimer pour ce qu’il est. Des histoires qui se terminent rapidement à cause de nos croyances il y en a des tas, mais des histoires comme les nôtres aussi. Merci encore pour tes mots et bonne continuation à toi! Belle journée
Salut !
Ton commentaire m’a beaucoup touchée. Il résonne vraiment en moi, et c’est chouette de sentir que des découvertes et des expériences aussi profondes sur la vie sont partagées.
Je te souhaite plein plein de bonheur dans ton couple et dans ta vie.
Flo
Merci pour ce superbe article.
J’ai enfin compris ce soir la raison pour laquelle je galère dans mes relations amoureuses. On ne m’a jamais expliqué l’amour de cette manière… et je l’aime beaucoup plus ainsi ! Tu m’as permis un déclic.
Coucou !
Ton petit commentaire m’a touchée. Je suis heureuse que quelque chose t’ait parlé dans mon texte. Encore aujourd’hui je trouve ça très difficile de parler d’amour et d’avoir un avis absolu sur ce qu’est l’amour, ce quil ne peut ou ne doit pas être…
Je suis toujours en couple avec monsieur Flo et j’espère que c’est ainsi pour la fin de notre existence, ça n’empêche pas qu’il y ait parfois des couaks, des incompréhensions, de la colère, des angoisses, des erreurs, des faux pas.
Donc, encore aujourd’hui, je peux juste dire que mon expérience vaut pour moi, que ce que j’ai raconté il y a trois ans, j’y crois toujours aussi fort. Je ne sais pas si c’est une vérité absolue, mais je suis contente que ça ait pu te parler, te faire peut-être réfléchir à certaines situations ou relations.
Je te souhaite, en tout cas, de trouver ton bonheur, quel qu’il soit.
Passe un très bon week-end.
Flo
Hello Flo! Je ne te connaissais pas avant de tomber sur cet article bien fichu et très instructif.
Je suis gay, et contrairement à mon « milieu » plus porté sur ce qui se passe sous la ceinture, je cherche à me poser et vivre à deux de manière épanouie.
J’ai bientôt 40 ans et j’ai eu beaucoup de relations, dont une de cinq ans. Toutes ces relations ont été de belles expériences, mais je n’ai jamais eu le coup de foudre que je viens d’avoir. J’ai rencontré ce garçon un soir, manque de bol le reconfinement est annoncé cinq jours plus tard. On s’était déjà vu trois fois. Il m’a proposé de passer le confinement ensemble chez lui. Pendant les premières semaines, j’ai vécu un rêve, il n’y a pas d’autre mot. Tout était parfait chez lui : beau, intelligent, sérieux (il avait eu deux relations de dix ans), affectueux, généreux, sensuel. On était quasiment sur la même longueur d’onde, le goût pour la gastronomie, les jeux, etc. Il m’avait pris la main dans la rue lors d’une balade, chose que personne n’avait osé faire avec moi, vu notre orientation sexuelle. Il me rendait heureux. J’avais des étoiles dans les yeux.
Au bout de deux/trois semaines, quand je lui ai dévoilé mes sentiments, il s’est braqué en me disant qu’il avait besoin de plus de temps. À partir de là, ça a commencé à capoter. Un jour on était distant l’un de l’autre, le lendemain ça allait mieux. Mais au fur et à mesure des semaines, j’ai bien remarqué que j’étais de trop. Il m’a confié qu’il n’avait pas de sentiments amoureux, qu’il appréciait certaines choses chez moi qu’il ne pouvait pas avoir avec ses ex, des choses toutes bêtes comme aller au marché ou passer des nuits de folie au lit. Mais voilà les sentiments ne sont pas venus de son côté, j’en souffrais et je pense que ça a jouer sur mon comportement. Je suis rentré chez moi et ça s’est terminé.
Je me doute bien que cet homme a été le coup de foudre de ma vie, chose que je n’ai jamais expérimenté par le passé.
En ce moment, je souffre énormément de sa perte. Je pleure quasiment tous les jours. Lors du deuil d’une relation, en général je vois toutes les choses négatives, ça m’aide à guérir. Là, je ne vois que du positif chez lui, tout était parfait chez lui. Même son attitude pour dire au revoir, il a été d’une grande gentillesse avec beaucoup d’empathie (en même temps il est psychologue). Je sens que je n’arriverai jamais à l’oublier et c’est un sentiment atroce, l’impression d’avoir laissé filer l’homme de sa vie.
Je sais qu’à l’avenir, lorsque je vais rencontrer d’autres garçons, je ne vais faire que comparer et me dire qu’il sera moins bien que mon précédent coup de foudre. Ça me fait vraiment peur.
Je voulais te remercier pour cet article car tu m’as redonné un peu espoir en l’avenir. Certes ce ne sera pas pareil, certes le prochain ne sera pas aussi parfait, mais je pourrai, je l’espère, l’aimer autant qu’il m’aimera en retour.
Encore merci ;-)
Salut David !
Je suis désolée de n’avoir pas répondu plus tôt, l’avant vacances a été un peu chargé et c’est le premier jour où je trouve le temps de me poser pour répondre à mes commentaires depuis mon retour.
Ton commentaire m’a beaucoup touchée, merci de m’avoir lu, de m’avoir confié ton histoire aussi. Ce que tu racontes est terrible, parce qu’on a toujours dans ce genre d’histoire un sentiment d’inachevé, un espoir stupide qui reste, l’impression peut-être que les choses auraient pu se passer autrement. Après une vraie rupture, au moins, il y a soit de la colère, soit des choses qui font qu’on sait qu’avec l’autre, c’est vraiment impossible, et ça permet de passer à autre chose. Mais dans ta situation, eh bien, ce n’est pas une rupture, c’est juste que tu l’aimes, et que ce n’est pas réciproque, et en plus il a été correct jusqu’au bout, il n’a pas essayé de te faire croire quoi que ce soit, et même ça, ça fait que tu l’aimes encore plus.
Je suis heureuse que mon article ait pu te donner un peu d’espoir. Ce sentiment qu’on ne trouvera jamais aussi bien, aussi beau, il est terrible, démoralisant et destructeur, mais il faut vraiment arriver à avoir confiance, en soi, en l’avenir et en les autres. Et surtout, ne pas se fermer, si jamais on fait une belle rencontre mais qu’on se met à comparer et à se ire que c’est moins bien. Parfois, ça n’est pas moins bien, c’est juste différent, et le différent, une fois qu’on l’accepte, peut même se révéler dix fois mieux.
C’est en tout cas vraiment mon expérience. Aujourd’hui d’ailleurs, quand je repense à celui qui me paraissait aussi unique et merveilleux, et quand je vois ce que je vis dans mon quotidien, je crois que j’aurais en définitive été très malheureuse avec mon ex, même s’il n’avait pas été le manipulateur qu’il était.
En tous les cas, je te souhaite vraiment beaucoup de bonheur, de trouver quelqu’un qui te comble et qui t’aime autant que tu l’aimeras. Je connais un peu la communauté gay, même si je n’aime jamais trop ce terme de communauté parce que pour moi il y a des gens tellement différentsq que je n’aime pas les rassembler dans le même panier, mais je sais aussi qu’il est peut-être encore plus difficile d’arriver à trouver quelqu’un qui ne s’intéresse pas qu’aux apparences ou à ce qu’il y a en-dessous de la ceinture comme tu dis. En fait, je crois que ces gens-là existent, mais que ce ne sont pas ceux qui se font le plus remarquer, ce qui les rend difficiles à trouver.
Je te souhaite vraiment de trouver la perle rare et surtout, je serais très heureuse si tu repassais me donner des nouvelles. J’espère vraiment que tu vas déjà un peu mieux qu’il y a un mois et que tu arriveras à te relever de cette relation encore plus fort et confiant.
Voilà, plein de bonnes choses à toi et au plaisir de te lire.
Merci pour cet article très touchant qui résonne pour moi.
Je n’ai pas 28 ans, mais 40.
J’ai eu mon Roméo pendant 21 ans, un amour-amitié, un homme facile à vivre, qui esquive les conflits, qui se fond presque dans le décor.
Puis j’ai eu mon Jules pendant un an, l’amour-passion. J’avais beau voir que cette histoire ne me rendrait jamais heureuse, je me suis voilée la face, jusqu’au jour où j’ai réalisé à quel point je me détruisais sur le plan émotionnel.
Aujourd’hui j’ai un ami, qui m’aime beaucoup et qui cherche à passer du temps avec moi. Mais je ne le vois pas comme un compagnon potentiel car trop éloigné de ce que je semble chercher, même si je recherche également sa compagnie. Trop de comparaisons, encore, avec Roméo, avec Jules, comparaisons qui ne laissent à ce jour pas la place à la naissance d’une histoire….
Mais cet article soulève quelques questions en moi et me laisse penser que je pourrais être en plein processus de deuil de l’homme idéal. Le temps me le révèlera ou non… Merci beaucoup pour ce partage, ça demande du courage de « se raconter »
Bonjour,
Merci beaucoup pour ton passage et ton commentaire. Effectivement, je sens des échos dans ce que tu décris de ta propre histoire. Je ne sais pas si l’ami que tu as sera ton monsieur Flo un jour, mais ce qui est sûr, c’est que ce processus de deuil est long, difficile et pose énormément de questions. Aujourd’hui ça fait bientôt dix ans que je suis en couple avec monsieur Flo et six que je suis mariée, et je peux te le certifier, je n’ai pas l’ombre d’un doute sur le fait que jamais je n’aurais été aussi heureuse avec un Jules ou un Roméo, et pourtant, même après mon mariage, je crois qu’une petite part de moi les cherchait encore un peu parfois au début. Aujourd’hui je suis sereine, chaque matin je me réveille avec une conscience puissante, nette, profonde de la chance que j’ai, du bonheur que j’ai et, notamment quand on a à traverser de grosses épreuves comme ça a été mon cas ces dernières années, ça change tout de découvrir qu’on est avec la bonne personne.
Je te souhaite vraiment beaucoup de bonheur.
Merci beaucoup pour ton retour :-)