Note : ceci est une transcription de l’épisode 5 de Speed Dating avec la Slow Beauty, destinée à ceux qui préfèrent lire ou aux personnes sourdes et malentendantes. N’hésitez pas à aller écouter le podcast sur votre plateforme multimédia préférée (Spotify, Apple Podcast ou Amazon Music) et à vous abonner à ma chaîne sur ladite plateforme pour ne pas louper les épisodes suivants !
Bonjour tout le monde. Aujourd’hui, nous allons continuer notre petite exploration des étiquettes et particulièrement de la composition INCI en parlant des ingrédients qu’on aurait plutôt envie de trouver dans nos soins.
Alors évidemment, cette liste va être très très très loin d’être exhaustive. J’ai juste envie de mettre en avant quelques ingrédients que vous retrouverez souvent dans de bons cosmétiques et que comme ça, vous arriverez peut-être un peu plus facilement à repérer et à comprendre.
Alors, comme vous avez déjà pu vous en apercevoir, les noms dans la liste INCI sont vraiment compliqués à comprendre. En fait, certains sont en latin et d’autres sont en anglais. La petite règle, c’est qu’en général, les noms en latin sont les noms de plantes et les noms en anglais sont les autres ingrédients. Ce n’est pas systématique, vous le verrez, mais ça marche dans beaucoup de cas.
En fait, vous le savez peut-être, en botanique, il y a souvent des plantes qui ont les mêmes noms. Je ne sais pas, il y a plusieurs variétés de roses, de lavandes. Ce qui va permettre de les différencier, c’est ce nom botanique qui est un nom en latin, généralement composé d’un nom d’espèce et d’un nom de sous-espèce.
On va tout d’abord parler des huiles végétales et des huiles essentielles, puisque leurs noms se ressemblent beaucoup.
Il se termine par oil, ce qui signifie huile en anglais. Ah oui, parce que je vous ai dit que le nom des plantes était en latin, mais par contre, le mot qui veut dire huile, lui, va être en anglais. Ce qui fait que ces noms-là, dans la composition INCI, sont un joli mix de latin et d’anglais. La cosmétique, ou l’occasion où jamais de pratiquer les langues vivantes et les langues mortes.
Les huiles végétales et les huiles essentielles sont des extraits végétaux. Simplement, la méthode d’extraction n’est pas la même. Pour les huiles végétales, c’est une pression. Pour les huiles essentielles, c’est une distillation. Mais le fait est, ce sont tous des extraits végétaux huileux.
Alors, est-ce qu’on en veut ou non dans nos soins? Ça, ce sera à vous de le déterminer. Les huiles végétales sont vraiment des ingrédients naturels qui ne représentent aucun danger, que ce soit pour les enfants, pour les adultes, qui sont bonnes pour la santé, très nourrissantes pour la peau, pour les cheveux, et qui ne représentent pas de problèmes pour l’environnement. Les huiles essentielles, il faut être un peu plus prudent. Par exemple, elles ne sont pas conseillées aux enfants avant 3 ans, à part quelques exceptions, mais demandez à un naturopathe si vous n’êtes pas sûr. Il y a aussi les femmes enceintes qui feraient mieux de s’en abstenir. Il faut savoir que les huiles essentielles peuvent être irritantes pour les peaux très très très sensibles, surtout certaines huiles essentielles, ça va dépendre. Là c’est pareil, n’hésitez pas à demander à Flo, votre naturopathe préférée, pour ne parler que d’elle, si jamais vous n’êtes pas sûr. Enfin, il faut quand même mentionner que les huiles essentielles, à forte dose, peuvent être toxiques pour l’environnement. Évidemment, dans les cosmétiques, le dosage est vraiment minime, et je ne pense pas qu’il y ait aucun cosmétique qui représente un problème sur ce plan-là. Bref, je les considère quand même globalement comme des ingrédients à privilégier dans les cosmétiques.
Alors comment on va les reconnaître, ces huiles essentielles et végétales ?
Eh bien, on va d’abord avoir ce nom botanique latin, par exemple prunus amygdalus dulcis, suivi du mot oil, qui signifie huile. Ça c’est l’huile d’amande douce. Un autre exemple, yhymus vulgaris oil, c’est l’huile essentielle de thym vulgaire ou thym à thymol.
Alors comment on va faire la différence entre les huiles essentielles et végétales ? Eh bien, si on ne connaît pas trop la botanique, ça ne sera pas forcément évident, mais dans certaines compositions INCI, on a entre parenthèses, ou pas toujours entre parenthèses, un petit mot en anglais. Par exemple, pour notre huile d’amande douce, le mot seed, qui signifie graine ou noyau. On ne distille pas des graines ou des noyaux, donc on comprend que c’est une huile végétale. De même, pour notre thymus vulgaris, on peut trouver entre parenthèses ou pas les mots flower/leaf, ou parfois seulement l’un des deux, qui nous dit que ce thym est extrait des fleurs et des feuilles, et donc on comprend que ça a été extrait par distillation. C’est donc une huile essentielle. On pourra reconnaître d’autres types d’huile essentielle au mot bark qui signifie écorce, ou peel qui signifie l’écorce des agrumes.
Donc ça nous permettra la plupart du temps d’être capable de savoir de quoi il s’agit, même si on ne reconnaît pas ce mot latin.
Attention, il existe quelques autres ingrédients dans la liste INCI qui se termine par le mot oil et qui ne sont ni des huiles végétales ni des huiles essentielles. D’ailleurs ce sont plutôt des ingrédients à éviter. Les premiers, on en a parlé dans l’épisode précédent, ce sont les huiles minérales. Certaines s’appellent tout simplement mineral oil et évidemment ce ne sont pas des ingrédients issus du monde végétal et elles ne sont vraiment vraiment pas recommandées. Les autres ingrédients incriminés sont certaines huiles hydrogénées qui vont s’appeler hydrogenated oil. Donc, elles sont aussi faciles à reconnaître.
On va maintenant passer aux hydrolats. Les hydrolats sont très faciles à identifier parce qu’ils ressemblent beaucoup à nos huiles. Simplement, au lieu d’avoir le mot oil, ils ont le mot water qui signifie eau. Evidemment, puisque ce sont des eaux florales.
L’hydrolat, pour la petite explication rapide, c’est l’eau issue de la distillation d’une plante. Donc, quand on distille, on va avoir l’huile essentielle qui est vraiment le concentré de la plante et puis on va avoir cette eau qui a servi à entraîner la plante dans la vapeur. Et cette eau-là, elle garde quand même des petits résidus de principe actif. Et c’est ça qui est très intéressant, parce que c’est un produit très léger qui va pouvoir être utilisé par toute la famille, y compris par les enfants, qui va même pouvoir être bu dans certains cas et qui en même temps contient quand même toujours des propriétés intéressantes pour la peau ou les cheveux.
Les hydrolats vont donc être reconnaissables à un nom botanique en latin suivi du mot water. Parfois, le mot water est précédé d’un petit mot, exactement comme pour nos huiles végétales et essentielles, nous indiquant quelle est la partie de la plante extraite. Généralement, on va retrouver des mots comme flower, fruit ou encore leaf, c’est-à-dire fleur, fruit ou feuille.
Un exemple, rosa damacena flower water, c’est l’hydrolat de rose de Damas.
Un autre ingrédient qu’on aime bien retrouver dans nos cosmétiques, c’est l’aloe vera. Son petit nom botanique, c’est aloe barbadensis, souvent suivi de leaf qui signifie feuille. Il se présente sous plusieurs formes dans la liste INCI. Vous pouvez le trouver sous forme de juice, c’est le jus, powder, la poudre, ou extract. Alors juice, c’est le mieux parce que c’est vraiment le jus pur. Powder, généralement, ça signifie qu’il est réhydraté dans de l’eau. D’ailleurs souvent les cosmétiques qui contiennent de l’aloe vera en poudre, la liste INCI commence par le mot aqua qui signifie qu’il contient majoritairement de l’eau. C’est pas forcément génial parce qu’il peut perdre un petit peu de ses propriétés à la déshydratation. Enfin, extract, c’est un peu flou, ça peut être du jus, mais parfois ça peut être extrait au solvant et c’est pas forcément idéal. Donc en l’occurrence, le top c’est quand vous voyez que c’est écrit juice.
Une chose que je ne me souviens pas vous avoir dite sur la liste INCI et qui est pourtant primordiale, c’est que l’ordre des ingrédients dans cette liste a toute son importance. En effet, il reflète la quantité des ingrédients dans le produit.
Plus un ingrédient se trouvera au début de la liste, plus il sera en grande quantité. Plus il sera vers la fin, plus il sera en quantité minime dans le produit.
C’est important parce qu’imaginez que vous avez trouvé un cosmétique dont toute la composition est géniale, sauf un ingrédient qui ne vous plaît pas trop. Si cet ingrédient est tout au début de la liste, vous pouvez évincer ce produit. Par contre, si cet ingrédient est tout à la fin, vous pouvez vous dire ok, ils en ont peut-être eu besoin pour que la composition soit stable, on garde parce que tout le reste est bon.
On termine avec quelques ingrédients naturels bruts que l’on trouve dans nos cosmétiques. Par exemple, le lait. Le lait va avoir son nom anglais, puisque ce n’est pas une plante, il va s’appeler milk, et souvent on va trouver précisé donkey milk, lait d’ânesse, goat milk, lait de chèvre, cow milk, lait de vache, ainsi de suite.
Le miel, lui, va avoir le nom latin, parce que non, ce n’est pas un extrait de plante, mais c’est comme ça, et arrêtez de me poser des questions auxquelles je n’ai pas les réponses. Donc le miel va s’appeler mel, tout simplement.
On va avoir la cire d’abeille, qui n’est pas non plus un extrait de plante, mais qui s’appelle quand même cera alba, c’est-à-dire cire blanche, parce que c’est comme ça. Donc c’est le nom latin aussi, évidemment.
On peut avoir quelques autres ingrédients, par exemple de la bière, c’est très très bon pour les cheveux, la bière, qui va s’appeler beer, ou des œufs, ça va être egg. Donc voilà, ces noms-là, en général, ça va être de l’anglais.
J’en ai fini avec ma petite présentation des ingrédients qu’on a envie de trouver dans nos cosmétiques. J’ai largement dépassé mes cinq minutes chrono, pour vous rendre accro à une cosmétique plus saine et tout le pataquès. Mais écoutez, je ne me voyais pas faire deux podcasts sur ce sujet, parce que ça n’aurait pas fait assez. Et je trouvais intéressant de vous raconter tout ça. Si vous n’êtes pas d’accord, vous n’avez qu’à crier dans les commentaires. Ça me permettra de savoir que vous m’écoutez.
Il y a évidemment bien d’autres ingrédients que vous retrouverez, même dans des cosmétiques très sains, très écologiques, très raisonnables, comme par exemple certains émulsifiants, certains conservateurs dont on ne peut pas toujours se passer, notamment quand on fait des produits qui contiennent de l’eau, comme des crèmes. Et je ne peux évidemment pas vous lister tous ceux qui me paraissent bons et acceptables dans des cosmétiques slow. C’est pour ça que j’ai préféré d’abord vous lister les ingrédients à éviter en me disant, voilà, à partir de maintenant, quand vous tomberez sur une composition INCI, quand vous voyez cet ingrédient là que vous ne reconnaissez pas, et bien vous
cherchez si ça correspond à une des familles d’ingrédients que j’ai cités dans les ingrédients à éviter. Si c’est pas le cas, a priori, globalement, c’est que votre produit il est safe.
Il y a évidemment certainement plein d’exceptions puisque ma liste d’ingrédients à éviter n’est pas exhaustive non plus. Mais je trouve quand même que c’est plus simple plutôt que de vous dire les ingrédients que vous devez absolument trouver dans vos cosmétiques et de risquer de louper plein de cosmétiques quali parce qu’en fait, il y a un super émulsifiant que je n’ai juste pas pensé à mentionner.
Voilà, j’espère que ce petit podcast vous a plu et vous a éclairé. Surtout, n’hésitez pas à me faire des retours, des commentaires, des critiques, des suggestions. Je prends tout avec grand plaisir. Et on se retrouve la prochaine fois pour parler des huiles végétales.
Pour aller plus loin, découvrez mon petit topo sur les conservateurs autorisés en bio.